Les exemples sont édifiants, mais je déplore comme toi le ton sensationnaliste du propos.
L'enquête ne dit pas assez que la recherche publique est muselée par le financement par projets, l'exigence de cofinancements privés, à produire de la "PI" transférable. Les chercheurs désireux d'expérimenter sont contraints de se conformer aux appels orientés pour nourrir la "transition digitale" ou la "révolution de l'IA".
Que certains adhèrent à cette idéologie n'a rien de surprenant. Les jeter en pâture dans des enquêtes-choc n'y changera rien et ne fait que saper la crédibilité de la recherche publique.
Nous avons besoin d'ingénieurs (dev, UX/UI, data) dans les labos de SHS, de science ouverte, de transfert vers l'ESS. Bref, d'une politique de recherche qui surmonte l'impensé numérique.
Au lieu de quoi, l'enquête diabolise "les écrans" et "les réseaux sociaux", comme si leur forme actuelle et dominante allait de soi. Elle ne dénonce pas le dévoiement des potentiels du numérique par des firmes accrocs à leur modèle économique toxique. C'est pourtant à ce modèle qu'il nous faut nous attaquer. Nous ne sommes que les fumeurs passifs de la dépendance des BigTech à la publicité ciblée et à nos données personnelles.
Un autre numérique est possible. Le problème, c'est que nos politiques et nos journalistes sont incapables de l'imaginer. Ils s'ingénient à prétendre défendre les jeunes, alors qu'eux-même sont addicts à la pire des plateformes antisociale : X.
Pas si pertinent que ça. Les disparités observées avec cet indicateur semblent fortement liées à la situation du marché du travail dans chaque Etat : un travailleur Grec assure certes 400 heures de plus par an qu'un Français, et un Allemand 150h de moins. Mais moins de 64% des Grecs en âge de travailler ont un emploi, contre 69% en France et 77% en Allemagne.
Peut-être faudrait-il prendre en compte le travail invisible lié aux tâches ménagères et aux enfants... Si les deux membre d'un couple exercent un emploi sur une base égalitaire, on ne peut pas attendre qu'iels assurent autant d'heures en emploi que les membres d'un couple dont l'une est au foyer et assure toute la logistique permettant à l'autre de se consacrer exclusivement à son activité professionnelle.