Même réaction chez les plus gauchistes du lemmyverse, le satire ça ne passe pas toujours.
En comparaison c'est très bien passé sur Reddit, même chez les francophones donc va comprendre !
Après, les gens ont le droit de pas aimer tout ce que je fais, c'est parfaitement normal.
Précisons que c'est de notoriété publique depuis quelques années. Et n'oublions pas que les forces coloniales française en Algérie, une fois la guerre finie, sont allées enseigner leurs techniques à divers dictateurs (dont Pinochet).
Ça semble tout simplement n'intéresser personne. Les français ne veulent pas regarder leur passé.
C'est le Figaro qui a :
- Popularisé le concept de "racisme anti-blanc" il y a 10+ ans en reprenant un délire de Copé
- Insisté que Marine Le Pen devait être traitée avec respect comme une candidate normale
- Donné nombre de tribunes à Zemmour
- Relayé tout ce que Sarko disait sur "l'identité nationale" quand le reste des médias ne suivait pas
- Lancé des polémiques il y a 20+ ans sur le "politiquement correct", wokisme de son époque
- De même pour le délire de la même époque sur le prétendu effacement des valeurs fraçaises
- Soutenu Pasqua sur son sujet de merde de "l'invasion migratoire"
- Traité les manifestants de mai 68 de "chienlit gauchiste"
Peut-être que c'est parce que je suis très politisé depuis très longtemps, mais je refuse de voir le Figaro comme un journal le "droite gentillette". Ils ont toujours été bien à la droite du camp réac, sans s'en cacher.
De mon point de vue ils sont aujourd'hui dans la continuation logique de leur ligne historique, avec une poussée plus visible vers l'ED ces dernières années qui correspond à la normalisation des idées de l'ED dans le débat public.
Je joins à ce commentaire un lien vers un article sur le tournant conservateur du Figaro autour de mai 68, quand ils sont passés de journal satirique de droite au "journal de la nouvelle droite" adulé par les réacs. Le MédiaMorphoses sur Mai 68 est très intéressant dans son intégralité, pas que sur le Figaro, c'est intéressant de comprendre d'où viennent les "vieux" médias et ce qu'ils étaient réellement.
Mitterand avec son tournant de la rigueur avait normalisé les idées de droite et dégoûté la gauche de la politique, si bien que l'élection suivante était un duel des droites, entre Balladur (premier ministre) et Chirac (précédent premier ministre).
Les deux ont passé toute la campagne à ressortir leurs pires côtés respectifs. Le débat sur le voile à l'école avait commencé sous Balladur, c'est ce bon vieux Bayrou (ministre de l'éducation) qui l'a lancé, alors que pourtant juste avant lui sous Jospin (ministre de l'éduction) il avait été acté que le voile à l'école n'était pas une entorse à la laïcité (foulards de Creil).
Évidemment c'était avec le consentement de Balladur, pour tenter d'avoir le soutien de l'extrême droite à la présidentielle. Au final c'est Chirac qui a eu le soutien de Madelin, Sarko, Mariani, Pasqua, etc. et gagné le duel, en utilisant la rhétorique la plus dégueulasse possible pour bien les draguer. D'ailleurs c'est la première fois que Le Pen a fait un bon score, vu que ses idées étaient mises en avant.
Découvrir la politique à cette époque, c'était nul. Mais au moins, à l'époque, on luttait bien. Les grosses grèves de 1995, les manifs anti-ED avec SOS Racisme, les longues séries de manifs contre les réformes de Chirac, il y avait un élément de contestation très forte qui fonctionnait et qui n'existe plus aujourd'hui. Légère nostalgie pour ça, mais zéro nostalgie pour l'époque Chirac.
Qui plus est, rien empêche d'utiliser un navigateur libre basé sur Firefox pour se distancer de la partie propriétaire à Mozilla.
Waterfox, Zen, Librewolf, Floorp, etc. il y a un paquet d'options.
Sur le sujet de ce conflit, j'ai toujours peur que les sources soient trop partisanes : ceux qui défendent aveuglément l'Ukraine oublient les aspects matérialistes du conflit, et ceux qui sont de l'autre côté ont tendance à glisser dans une posture pro-russe par pur anti-atlantisme. Je n'ai pas de source dont je sais avec certitude qu'elle présente une analyse fiable des origines du conflit sans en occulter certains aspects.
De mon point de vue, ça ressemblait à une tentative de s'accrocher au pouvoir par Poutine, en attisant les flammes du nationalisme russe, et en utilisant la loi martiale pour consolider son trône. Il y a aussi clairement un enjeu sur les matériaux rares, qui est en train de se dévoiler actuellement avec les demandes de Trump et Poutine. Et à côté de tout ça une histoire de guerres impériales autour de l'OTAN, mais je ne saurais pas en dire plus confortablement sans faire des affirmations sur des sujets que je n'ai pas étudiés (je m'intéresse plus aux luttes qu'aux conflits).
Donc par honnêteté intellectuelle, je laisse d'autres personnes prendre le relai pour cette question-là :)
Je rajoute un !! sur l'Ukraine dans l'UE : leur gouvernement a profité de la guerre pour détruire le droit du travail, démanteler les syndicats, et mettre en place du bon gros néolibéralisme en cassant leurs services publics. Ces réformes ne sont pas temporaires ou exceptionnelles, ce sont des changements structurels.
Le danger de les accepter dans l'UE en express, c'est le dumping social intense qui suivrait. Les critères d'admission ne demandent pas de changer ça, donc c'est le rêve mouillé de la droite et du macronisme, qui ont déjà mentionné le sujet deux trois fois pour préparer le terrain.
Bref, ce sont des alliés, mais pas du tout des camarades (politiquement parlant). Faut faire gaffe à pas aller trop loin trop vite, même avec la menace Russe ce scrait mieux de procéder par pactes, traités, diplomatie que de les intégrer directement dans notre sphère socioéconomique.
Exemple de source récente :
Qui a parlé de ne pas avoir d'armes ?
On est déjà les second plus grands producteurs d'armement militaire et le pays avec le 8ème plus grand budget militaire au monde. On envoie déjà des tonnes d'armes à l'Ukraine, et on va continuer à le faire, c'est pour ça qu'ils tiennent contre la Russie, grâce à leurs soutiens internationaux.
C'est possible de réfléchir un peu à la frénésie d'escalade militaire dans laquelle Macron est en train d'essayer de nous lancer ? S'y opposer ne signifie pas s'allonger et laisser l'Ukraine et la France se faire rouler dessus. Ça signifie réfléchir d'un point de vue matérialiste à tout ce qui se cache derrière cette frénésie.
Après on peut engager une réflexion sur le complexe militaro-industriel et son influence sur la société, la militarisation de la police et l'escalade de la répression, l'absence de budget d'urgence quand il faut lutter en urgence pour l'écologie ou un sujet de justice sociale, mais j'ai l'impression que dans cette conversation il faut faire des petites phrases et aborder un sujet à la fois donc ça sera pour un autre jour.
Ah oui, en effet, je n'ai pas pris l'habitude de tag mes contenus.