Paris et sa banlieue

L'opposition des riverains qui ont "peur de perdre un patrimoine" ptdr… c'est pas un patrimoine ce parc moisi. Quand j'étais ado ça existait même pas encore, un patrimoine c'est censé être vieux et avoir une signification. En plus le parc en question est tout bétonné, plein de grillages, attire des gens qui craignent. Ça donne pas envie de s'y poser, la nuit c'est même flippant parfois.

La description officielle n'évoque pas ce dont les riverains parlent :

Le projet, présenté en mai, prévoit en effet de retirer les clôtures ouvragées qui ceignent les quatre squares présents le long de l’axe afin de créer une « continuité piétonne », mais aussi d’élargir le terre-plein central en ajoutant de chaque côté 3 mètres de « végétalisation » et 2 mètres de trottoir ; de transformer en vélo-rues l’actuelle deux fois deux-voies ; et de supprimer le stationnement côté immeubles.

Pour cela, les grilles orientées nord-sud (à la perpendiculaire de l’axe) seront donc déposées, ainsi que certaines passerelles, actant bel et bien l’effacement des squares. « Les gens n’ont pas envie de s’engager dans des squares fermés qui sont des culs-de-sac. Il est plus agréable de déambuler sur un terre-plein végétalisé. Cela offre une ambiance différente. » Mais les dix-huit fontaines centrales qui rythment le parcours seront conservées.

On maintient le végétal, et même on le développe, avec 4 000 mètres carrés de surface en plus pour Jules-Ferry

Les détails et images du projet sont ici pour les curieux.

Abusif le parti pris du Parisien depuis le début de ce projet, ils utilisent toujours du vocabulaire légèrement négatif et en font une couverture régulière et biaisée, c'est un de leurs chevaux de bataille. Hidalgo a utilisé une fois le mot rambla il y a 5 ans et depuis les réacs veulent pas le lâcher. Oui il y a un risque de gentrification, mais c'est Paris les amis ça se gentrifie déjà parc ou pas parc. Si vous voulez lutter contre la gentrification faut se battre contre les multipropriétaires immobiliers, contre le pouvoir du grand capital (dont le propriétaire du Parisien qui est en train de s'acheter la ville), contre la mainmise de la droite sur les institutions politiques régionales et nationales, plutôt que contre des projets d'aménagement urbain qui vont rendre la vie quotidienne plus agréable.