this post was submitted on 05 Dec 2024
12 points (68.8% liked)

Forum Libre

1144 readers
28 users here now

Partagez et discutez de sujets positifs ou liés à votre quotidien, tels que:

Les mots d'ordre sont : respect et bienveillance, l'objectif est de proposer un environnement positif et tranquille.

Les discussions politiques ou pouvant provoquer des émotions négatives sont déconseillées, et ont davantage leur place sur

Les règles de l'instance sont bien entendu d'application.

Fils hebdomadaires"

"Demandez-moi n'importe quoi"

Communautés détendues

Communautés liées:

Loisirs:

Vie Pratique:

Communautés d'actualité

Société:

Pays:

Communauté de secours:

Communautés principales de l'instance

Nous rejoindre sur Zulip: https://jlailu.zulipchat.com/

founded 2 years ago
MODERATORS
 

Je ne suis pas climato-sceptique. Je ne suis pas facho. Mais je commence à comprendre le sentiment anti-woke.

Je suis dans un milieu bobo. CSP+, écolo, gens de gauche... Et depuis 3 ou 4 ans, ça ne rate pas, à chaque fois que je fais une soirée avec des amis, il y a forcément un moment moralisateur, qui est une critique de ma manière de vivre.

Je ne leur en veux pas. Ils ne sont pas revendicatifs au point de les appeler des wokes. Je dirais qu'ils deviennent tous éco-anxieux, et que ça vient du coeur. Sauf que ça coupe court à toute discussion sur des hobbies.

On arrive à parler d'avion de tourisme. Je dis que je connais quelqu'un qui emmène des gens, car pour garder sa licence il faut qu'il... OUI mais c'est trop polluant. (Discussion coupée court)

Impression 3D, je montre ce que j'étais en train d'imprimer : Dis donc, ça fait beaucoup de déchets plastiques, ça se recycle ? Non. C'est pas terrible pour la planète. (Spoiler : ça faisait 10g de déchets plastique)

Travail : Dis donc, ça fait loin 25 min de voiture pour aller à ton travail. Nous on y va en vélo. On amène la conversation sur comment tu pourrais améliorer ton trajet, en envisageant par exemple 2h de vélo matin et 2h pour rentrer le soir. Et tu fais bien un maximum de télétravail ? Et tu covoitures chaque jour ? (Spoiler : ils ont fait le tour du monde avec une année sabbatique de 8 mois)

On parle de cadeaux de Noël. Mes enfants souhaitent du matériel électronique : Il y a beaucoup de déchets électroniques. Nos enfants ne demandent pas ce genre de choses.

Chacune de ces anecdotes, c'est un couple d'amis différents. Il n'y a plus une seule fois où on n'atteint pas un point woke dans la soirée. J'en arrive à un point où je n'ai plus envie de parler de mes hobby.

you are viewing a single comment's thread
view the rest of the comments
[–] Libb@jlai.lu 11 points 9 months ago* (last edited 9 months ago) (5 children)

Comme les autres, c'est quoi le lien avec les wokes?

Mon seul conseil n'en sera pas un, ce sera juste un partage d'expérience: ma moitié et moi choisissons soigneusement les personnes avec qui nous passons du temps, surtout le temps dit libre mais pas que. En bonus à ce non-conseil: aussi impopulaire que ça puisse sonner aux chastes oreilles de notre époque baignée d'amour et de tendre fraternité, nous n'hésitons pas rafraîchir ce tri aussi souvent que cela nous semble utile.

Sinon, pour info, lorsque nous avons pris conscience de la merde qui se profilait, ma moitié et moi avons cessé de prendre l'avion vers la fin des années 90s (et on a plus jamais mis les pieds dans un avion), on n'a pas de voiture non plus, on a choisi de vivre dans un tout petit appartement, on consomme le moins qu'on peut , on fait durer au max tout (y compris les fringues), on ne part plus en vacances dans des endroits exotiques (local-only, et pas très souvent) et, cerise sur ce gâteau des horreurs écolo-militantes, on essaye même de réparer un max de choses (par exemple en apprenant la couture, moi à 40 ans, et l'électronique et la soudure, à 50 piges passées ou en passant à l'open source pour l'informatique et jeter moins de matos parce que Apple a décrété qu'il était temps d'acheter un nouvel ordi ou qu'elle a décidé que pouvoir le réparer c'est trop has been).

Bref, Il y aurait donc un risque réel que si nous passions une soirée ensemble tu nous considères comme faisant partie de ce groupe de casses-bonbons... Sauf que, en réalité, non car nos choix personnels ce n'est pas un de nos sujets de conversation, ni pour les (rares) gens que nous fréquentons. Mais là on revient à mon tout premier non-conseil: (oser ?) choisir avec qui passer son temps.
Car, comme aurait pu dire Brassens,

Le temps (et qu'ils soient woke ou pas) ne fait rien à l'affaire,
Quand on est con, on est con.

;)

[–] Camus@jlai.lu 6 points 9 months ago (1 children)

Mon seul conseil n’en sera pas un, ce sera juste un partage d’expérience: ma moitié et moi choisissons soigneusement les personnes avec qui nous passons du temps, surtout le temps dit libre mais pas que. En bonus à ce non-conseil: aussi impopulaire que ça puisse sonner aux chastes oreilles de notre époque baignée d’amour et de tendre fraternité, nous n’hésitons pas rafraîchir ce tri aussi souvent que cela nous semble utile.

Plus le temps passe, plus j'applique ce conseil. Les amitiés de circonstances avec qui on ne partage plus de valeurs communes, on n'a plus vraiment le temps pour ça

[–] Libb@jlai.lu 4 points 9 months ago

on n’a plus vraiment le temps pour ça

Le temps est tellement plus précieux que n'importe quoi d'autres. C'est bien de choisir avec qui on le passe.

Cela dit nous n’avons pas grand mérite à suivre cette règle. Ma moitié et moi (nous avons plus de 50 ans) avons en effet la chance (?) d'être, heu... disons d'appartenir à certaines de ces minorités qui, à notre époque si accueillante envers les différences, ne nous valent pas que les plus chaudes amitiés ni des accueils toujours enthousiastes, où que nous allions. C’est évident, mais ça n'a également rien de nouveau.

La seule vraie différence, c’est que de nos jours la haine et la connerie ne sont plus honteuses et ne se cachent plus (merci, la presse et merci les journalistes). Tout ça pour te dire quoi?

Ah oui, c'est très jeune que nous avons appris à appliquer cette règle qui est la nôtre de filtrer avec qui nous passons notre temps. Du coup, on ne se pose plus la question et on va écarter non seulement les hargneux/ses (peu importe la ‘raison’ ou la ‘légitimité’ de leur haine) mais aussi un max de ce qui nous semblent être des con(ne)s. C’est sûr, c’est très subjectifs et source très probable d’erreurs de jugement, on assume.

Note que ça nous permet aussi d'apprécier la compagnie de personnes avec lesquelles nous avons très peu voire aucune affinités personnelles, parce qu'elles ne sont pas connes et/ou elles ne sont pas hargneuses de ce qui ne partage pas leurs idées/ce qui est différent. Mais c'est une toute autre discussion qu'il faudrait entamer, là.

load more comments (3 replies)