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Du roi lépreux de Jérusalem à l’époque des Croisades aux images médiévales de malades en haillons agitant de petites cloches pour éloigner les passants, la lèpre véhicule toujours une charge culturelle négative. Lutter contre la discrimination qui touche toujours les personnes touchées par la maladie de Hansen est l’une des raisons de la Journée mondiale contre la lèpre de ce dimanche 26 janvier. En Équateur, la rapportrice spéciale des Nations Unies pour éliminer la discrimination contre les personnes atteintes de la maladie et leurs familles a fait le déplacement.

Ils sont toujours des dizaines à Quito à vivre derrière les murs de l’hôpital dermatologique Gonzalo González. Atteint par la lèpre et soigné depuis des années, César Cabrera a encore l’impression d’être traité comme un pestiféré. « C’est bien qu’on soit connus, qu’on nous prenne en compte parce que parfois la société nous oublie. C’est comme si on n’existait pas. Parfois des visiteurs nous disent même que la maladie est éradiquée ».

Une réalité contre laquelle lutte Beatriz Miranda, rapportrice spéciale des Nations Unies pour éliminer la discrimination contre les personnes atteintes de lèpre et leurs familles. Depuis novembre 2023, cette Équatorienne vivant au Mexique se bat pour rappeler que la lèpre n’est pas une vieille histoire.

« La lèpre ou maladie de Hansen n’a pas été erradiquée. Il y a eu une confusion en 2000-2001 lorsque l’Organisation mondiale de la Santé a parlé de son élimination. C’était effectivement vrai dans les secteurs où il n’y avait qu’un cas pour 100 000 habitants, mais cela ne voulait pas dire que la lèpre avait disparu ».

De fait, l’an dernier, 200 000 nouveaux cas ont été rapportés dans le monde, surtout en Inde et au Brésil. Un chiffre très sous-estimé, selon Beatriz Miranda. « Les États ne donnent pas de chiffres réalistes. Au Pérou par exemple, il n’y a pas de suivi gouvernemental dans la région d’Iquitos. Il y a un particulier qui trouve chaque fois de nouveaux cas. Quand le gouvernement en déclare 7 à l’année, lui, simplement dans la zone où il vit, a documenté plus de 20 cas ».

Beatriz Miranda se bat donc pour rappeler une simple vérité : la lèpre peut être traitée. Encore faudrait-il que les États se mobilisent.

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En République démocratique du Congo (RDC), les combats entre l'armée de RDC et les membres du M23, groupe armé soutenu par le Rwanda font toujours rage dans les environs de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Treize militaires, déployés au sein des forces internationales, ont été tués dans les affrontements. Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, prévue demain, a été avancée à ce dimanche 26 janvier.

Les affrontements ont repris, tôt ce dimanche matin 26 janvier, sur le front situé au nord de la capitale provinciale. On signale des détonations entendues vers Kibati, à une dizaine de kilomètres de Goma, avec des mouvements de population qui quittent les camps de déplacés, présents dans le secteur, vers le centre-ville. La ville compte un million d'habitants et au moins autant de déplacés, selon l'Agence France presse. Il y a aussi du monde au niveau des postes frontières avec le Rwanda.

« On ne laissera pas le M23 entrer à Goma », a déclaré lors d’un point presse, samedi soir, le porte-parole des forces armées congolaises, rappelle notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi. Le général Sylvain Ekenge assure que l’armée est déterminée à « repousser l'ennemi. C’est maintenant que la guerre commence », a-t-il répondu face à l’ultimatum de 48 heures donné, samedi, par le M23 aux FARDC.

La ministre congolaise des Affaires étrangères, elle, est à New York, au siège des Nations unies où doit se tenir, ce dimanche 26 janvier, une réunion en urgence, à 15h00 TU. Thérèse Wagner a sollicité, vendredi 24 janvier, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur la situation dans l’Est du pays. Initialement programmée demain, cette réunion doit se tenir dès 16h, heure de Kinshasa (15h TU).

« Nous ne pouvons plus nous contenter de déclarations », rappelle Thérèse Wagner qui réclame, une nouvelle fois, des sanctions.

De sources diplomatiques, on sait qu’une discussion, autour des sanctions, n’est pas tabou du côté des chancelleries occidentales. En revanche, ça bloque au niveau de l’Union africaine (UA) et des membres africains qui siègent actuellement au Conseil de sécurité.

Si l’UA a publié un communiqué sur la situation dans l’est de la RDC, samedi, les autorités congolaises ont évoqué une « réaction tardive » et surtout « confuse » avec l’emploi du terme « opposition politico-militaire » par l’Union africaine pour évoquer le M23 qualifié, rappelons-le, de « terroristes » par Kinshasa.

Ce dimanche, depuis Goma, c'est la société civile qui a lancé un appel à l'aide aux autorités congolaises mais également aux instances internationales pour contraindre les éléments de l'armée rwandaise et du M23 à quitter le territoire congolais.

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Après l’annonce par les autorités israéliennes du report du retrait de l’armée du Sud-Liban, censé s’achever ce dimanche 26 janvier au soir selon l’accord de cessez-le-feu, la situation a dégénéré dimanche 26 janvier dans la partie méridionale occupée. Les soldats israéliens ont ouvert le feu sur des civils libanais qui avaient bravé les interdits pour rejoindre leurs villages. Un nouveau bilan du ministère de la Santé libanais fait état de quinze morts et plus de 80 blessés.

Dans plusieurs régions, les habitants, dont certains brandissaient des drapeaux libanais et du Hezbollah, se sont retrouvés nez-à-nez avec des soldats israéliens qui ont ouvert le feu pour tenter de les éloigner. Ces soldats ont utilisé des armes automatiques et des obus de tank pour essayer de stopper ce mouvement de retour inattendu. Plus de dix personnes ont été tuées, des civils pour la plupart, mais également parmi les soldats de l'armée libanaise.

Dans le secteur central de la frontière, un drone a largué deux bombes près d’un rassemblement de civils. Surprise par l’ampleur de ce mouvement de retour, l’armée israélienne a évacué l’intérieur de certains villages et s’est repliée vers leur périphérie.

En plusieurs endroits, l’armée libanaise a tenté de convaincre les habitants de ne pas avancer de crainte qu’ils ne soient pris pour cible par l’armée israélienne. Les autorités libanaises semblaient débordées par les événements. Dans une déclaration postée sur le réseau X, le président de la République Joseph Aoun a déclaré partager avec « le peuple dans le sud la joie de la victoire » et a appelé à la « retenue » et à la « confiance dans les forces armées ».

Le chef de l’État libanais a affirmé que la « la souveraineté et l'intégrité territoriale du Liban ne sont pas négociables » et dit s' « assurer du suivi de cette question au plus haut niveau afin de garantir (les) droits et (la) dignité » des habitants du Sud-Liban.

Malgré la trêve, l'armée israélienne mène par ailleurs régulièrement des frappes, affirmant viser le Hezbollah, et l'agence officielle de presse libanaise ANI fait état de dynamitages dans les villages encore occupés. Face à ces agissements, les dirigeants libanais s’inquiètent et le Hezbollah menace.

Le président Joseph Aoun avait demandé à son homologue français Emmanuel Macron lors d’une conversation téléphonique « d'obliger Israël à appliquer les clauses de l'accord de cessez-le-feu ». Le président français a ainsi appelé les parties prenantes au cessez-le-feu au Liban à honorer leurs engagements « dans les plus brefs délais ».

L’armée libanaise, censée se déployer dans tout le sud, avait quant à elle dénoncé ce samedi 25 janvier l’« atermoiement » d’Israël dans son retrait des zones qu’il occupe. Une source de sécurité libanaise a assuré que l’armée libanaise respectait de son côté pleinement ses engagements et a procédé au démantèlement ou à la saisie de 500 infrastructures militaires du Hezbollah au sud du fleuve Litani.

Le Hezbollah, qui adoptait un profil bas depuis l’arrêt de la guerre, a haussé le ton ces deux derniers jours. Un de ses députés, Hussein Hajj Hassan, a affirmé que le parti « prendra les mesures nécessaires si l’occupation israélienne se poursuivait ».

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Dans le désert d’Atacama, au Chili, l’observatoire européen austral, qui exploite le Very Large Telescope - l'un des télescopes les plus puissants au monde - est menacé par « Inna », un mégaprojet d’hydrogène vert. Les scientifiques s’inquiètent pour l’avenir du « ciel le plus pur du monde » alors qu’un nouveau projet de télescope encore plus puissant, l’Extremely Large Telescope, est en cours de construction.

On lui doit notamment la première image prise d’une exoplanète en 2004, sa participation aux recherches du prix Nobel de Physique 2011 sur l’accélération de l’expansion de l’univers ou celles sur le trou noir supermassif au centre de notre Voie lactée récompensées par le prix Nobel de Physique 2020, le Very Large Telescope (VLT) est l’une des plus performantes installations astronomiques terrestres.

Installé dans le désert d’Atacama, le complexe astronomique de l'Observatoire de Paranal de l'ESO (Observatoire européen astral) coche tous les critères pour des conditions d’observations astronomiques exceptionnelles. Il bénéficie « d’une très bonne qualité de l’atmosphère » grâce à son positionnement à l’ouest du continent et sa proximité de l'océan, il est en hauteur « au-dessus de 2 000 mètres » et donc au-dessus des nuages et surtout « la luminosité du fond du ciel y est exceptionnelle », explique à RFI, Fabien Malbet, directeur de recherche en astrophysique à l’université Grenoble Alpes (UGA). Il a eu l’occasion au cours de sa carrière de travailler avec ce télescope et d’observer ce qu’on qualifie aujourd’hui de « ciel le plus pur du monde ».

C'est pour cette position exceptionnelle que les 16 pays européens membre de l'organisation intergouvernementale ont investi des milliards d'euros dans ce complexe. Mais aujourd’hui, l’observatoire le plus grand du monde – qui s’apprête d'ailleurs à accueillir l’Extremely Large Telescope, un dispositif encore plus conséquent encore en construction -, est menacé par un projet d’hydrogène vert. Fin décembre, AES Andes, une filiale de la compagnie d'électricité américaine AES Corporation a annoncé une étude d'impact sur l'environnement pour un mégaprojet de production d'hydrogène et d'ammoniac vert à seulement quelques kilomètres des infrastructures astronomiques.

Ce projet estimé à plus de 10 milliards de dollars « menace le ciel pur de l'Observatoire de Paranal de l'ESO dans le désert d'Atacama », a averti l'observatoire européen austral mi-janvier. « Les émissions de poussière pendant la construction, l'augmentation des turbulences atmosphériques et surtout la pollution lumineuse auront un impact irréparable sur les capacités d'observation astronomique », selon le directeur général de l'ESO, Xavier Barcons, cité dans un communiqué.

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La Turquie est très active sur le continent africain. Elle a proposé sa médiation entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC). Des affrontements ont lieu dans l'Est de la RDC entre l'armée congolaise, appuyée par des milices wazalendo, et le M23, soutenu par le Rwanda. L'annonce a été faite jeudi 23 janvier par le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui recevait son homologue rwandais, Paul Kagame, à Ankara. Cette offre de bons offices illustre la stratégie de la Turquie dans sa politique en Afrique, mais aussi à l'échelle mondiale.

offre de médiation turque entre le Rwanda et la RDC n'a rien de surprenant. Elle s'inscrit à la fois dans la politique qu'Ankara développe à l'égard de l'Afrique, mais aussi dans le cadre plus large de sa politique étrangère.

En Afrique, peut-être plus qu'ailleurs pour les dirigeants turcs, économie et diplomatie avancent main dans la main. Le volume des échanges avec le continent a dépassé les 35 milliards de dollars en 2023, contre à peine cinq milliards deux décennies plus tôt. Ankara ne veut se mettre à dos aucun partenaire africain – ce qui implique de ne pas prendre parti dans les conflits – et entend apparaître non seulement comme une source de développement, mais aussi comme une puissance d'apaisement.

Elle est intervenue récemment avec succès dans le différend entre l'Éthiopie et la Somalie. Dans la foulée, le président turc a proposé son aide pour apaiser les tensions entre le Soudan et les Émirats arabes unis. À une autre échelle, Recep Tayyip Erdogan cite aussi souvent ses efforts de médiation entre la Russie et l'Ukraine qui, s'ils n'ont pas abouti, ont été plus loin que ceux entrepris par d'autres.

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Au Québec, la classe politique et les syndicalistes réagissent à la fermeture des sept entrepôts d’Amazon dans cette province du Canada. Le géant américain du commerce a pris par surprise ses 1 700 employés avec cette décision qui commence à prendre effet le 8 février. Le travail de livraison sera confié à des sous-traitants. La multinationale ne donne pas vraiment de raison officielle pour expliquer ces fermetures, mais plusieurs intervenants soulignent la récente syndicalisation d’un entrepôt au Québec.

La CSN, un des principaux syndicats du Québec, a aidé les employés d’un des entrepôts à se syndiquer en mai. Sa présidente, Caroline Senneville, dénonce la fermeture de tous les établissements d’Amazon au Québec : « Ils ont des pratiques anti-syndicales. Ils ont été punis pour ça. Ils refusent de négocier une convention collective. Qu’est-ce qui leur restait à faire ? Il leur restait à fermer. Très important, c’est la seule province où ils le font. Ils ne le font pas ailleurs au Canada, parce que le Québec est la seule province où il y a un entrepôt syndiqué. »

Le syndicat CSN évalue actuellement s’il peut évoquer une fermeture d’Amazon au Québec pour motifs anti-syndicaux devant les tribunaux.

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Un appel à la grève générale a été lancé, ce vendredi 24 janvier, en Serbie, presque trois mois après l'effondrement mortel du auvent de la gare de Novi Sad que les protestataires attribuent à la corruption et au népotisme qui caractérise le régime populiste d'Aleksandar Vucic. Après des semaines de blocage des universités et de nombreuses manifestations monstres, le mouvement tente de mobiliser l'ensemble de la population pour pousser le gouvernement à la démission.

Le mouvement très populaire s'appuie sur les étudiants qui bloquent les deux tiers des universités du pays. Ils réclament justice pour l'accident de Novi Sad qui a fait 15 morts le 1er novembre dernier et la démission du gouvernement.

Pourtant, il n'est pas assez puissant pour forcer la main du président Aleksandar Vucic. Ce dernier refuse obstinément la moindre concession.

Dans ces conditions, les protestataires tentent de renforcer leur assise. Leur stratégie est de troquer le soutien de la population contre une participation beaucoup plus active, a même de peser dans le bras de fer contre le pouvoir politique.

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En Afrique du Sud, des familles de victimes de l’apartheid accusent l’ANC, au pouvoir depuis le début de la démocratie sud-africaine en 1994, de ne pas avoir assez enquêté sur ces crimes et atrocités. Après la Commission vérité et réconciliation, qui, pendant trois ans a entendu des victimes et bourreaux, la justice n’a pas suivi, et très peu de procès ont eu lieu. Ces familles tenaient une conférence de presse à Johannesburg, ce jeudi 23 janvier, pour expliquer leur procédure contre l'État.

Pour les familles qui attendent toujours des réponses plus de trente ans plus tard, l’ANC est responsable de « déni de justice ». Yasmin Sooka était membre de cette Commission vérité et réconciliation, qui a pris fin en 1998. « Pendant 3 ans, la Commission a entendu des victimes et des bourreaux. L’État devait ensuite prendre le relais et faire son travail, ouvrir des enquêtes. Mais il ne l’a pas fait », constate-t-elle.

Depuis la fin de l’aparthied, il y a eu très peu de procès. Alors, des familles attendent toujours des réponses. Lukhanyo Calata est le fils de Fort Calata, militant anti-apartheid tué en 1985, à 28 ans. « Ils ont brûlé son corps et lui ont arraché la langue. Puis, dans un pays devenu une démocratie, l’ANC est arrivé au pouvoir, et mon père a été trahi. Parce que finalement, qu'est-ce qui est pire ? Le gouvernement d’apartheid qui a tué mon père ? Ou l’ANC qui a refusé de lui rendre justice ? », interroge-t-il.

Aujourd'hui, ces familles demandent donc des comptes à l'État. Odette Geldenhuys, avocate en charge du dossier. « La plupart des meurtriers sont morts. Le dernier recours pour ces familles, c’est de se tourner vers la Cour, et forcer le président à identifier les politiques qui ont fait obstruction à la justice. Comprendre pourquoi ils ont agi ainsi. Et réfléchir à ce qui peut être mis en place maintenant pour ces familles », constate-t-elle.

Des familles qui regrettent que, trente ans après la fin de l'apartheid, ils aient encore à saisir la justice pour espérer obtenir des réponses.

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757 corps de soldats ukrainiens tués au combat ont été rendus par la Russie à l'Ukraine, a annoncé Kiev, vendredi 24 janvier, le plus grand rapatriement depuis le début de la guerre, écrit l'AFP. «Les corps de 757 défenseurs tombés au combat ont été rendus à l'Ukraine», a indiqué le Quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre sur Telegram.

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L'ONU a dénoncé, vendredi 24 janvier, l'usage par Israël «de méthodes de guerre» et «le recours illégal à la force létale» à Jénine en Cisjordanie. «Les opérations israéliennes meurtrières de ces derniers jours suscitent de graves inquiétudes quant à un recours inutile ou disproportionné à la force», a déclaré Thameen Al-Kheetan, porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droit de l'homme à Genève, rapporte l'AFP.

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En Corée du Sud, l'enquête pour rébellion contre le président Yoon Suk-yeol est arrivée à son terme. Suspendu de ses fonctions et actuellement en détention pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale, le président déchu pourrait voir son avenir s'obscurcir davantage. Les enquêteurs de l'agence anticorruption ont transmis les conclusions de leur investigation au parquet, à qui ils demandent d'inculper Yoon Suk-yeol.

Le destin du procureur « star » devenu président se trouve dans les mains des procureurs. Le parquet a onze jours pour décider s'il lance – ou non – des poursuites pour « abus de pouvoir et rébellion ». Ce dernier chef d'accusation est théoriquement passible de la peine de mort, mais aucune exécution n'a eu lieu en Corée du Sud depuis près de trente ans.

Le président déchu a refusé de répondre aux questions des enquêteurs du bureau anticorruption chargé de l'affaire, mais il collabore à son procès en destitution à la Cour constitutionnelle. Les juges doivent décider de rendre sa destitution définitive ou de le rétablir dans ses fonctions.

Présent à l'audience ce jeudi 23 janvier, Yoon Suk-yeol a vu son ancien ministre de la Défense le défendre. Il a assuré que le président déchu l'avait empêché de déployer des milliers de soldats au Parlement et devant le siège de l'opposition. Preuve, selon lui, que Yoon Suk-yeol ne souhaitait pas vraiment instaurer la loi martiale, mais simplement tenter un coup pour sortir de l'impasse politique.

Cette impasse est devenue une crise politique qui affecte grandement l'économie du pays. La Banque centrale a notamment annoncé un net ralentissement de la croissance ce trimestre, tandis que le won, la monnaie sud-coréenne, reste particulièrement faible.

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Dans l’est de la RDC, des combats se poursuivent, ce jeudi 23 janvier au matin, autour de la cité de Sake, à une vingtaine de kilomètres de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Les Forces armées congolaises et leurs alliés affrontent les combattants du M23, soutenus par l’armée rwandaise.

Les affrontements assez violents ont commencé aux alentours de 4 heures ce jeudi matin dans l'est de la RDC. Des bombardements venus des positions du M23 et des militaires rwandais sur les forces congolaises à Sake. Des détonations sont régulièrement entendues jusqu’à l’ouest de Goma. Les responsables de l'armée congolaise à l'est ont reconnu l'utilisation d'hélicoptères militaires en appui aérien aux soldats au sol et affirment que toutes les dispositions ont été prises pour sécuriser et protéger la capitale provinciale.

Ces combats ont déjà provoqués d’importants mouvements de population. Plusieurs camps de déplacés sont situés à l’ouest de Goma sur la route qui mène à Sake. On estime à qu’il y a environ 600 000 personnes déplacées dans les alentours de la capitale provinciale, à l’ouest, mais aussi au nord, dans plusieurs camps. Dans la ville, certaines écoles ont renvoyé les élèves chez eux.

armée congolaise, les FARDC, et les Wazalendos, les groupes d’autodéfenses alliés de Kinshasa, ne sont pas seuls dans cette zone de Sake. Il y a des forces de la Monusco, la mission onusienne, et de la SAMIDRC, ce sont les troupes de la communauté d’Afrique australe, principalement des troupes sud-africaines. D’ailleurs, la ministre de la Défense d’Afrique du Sud est censée être sur place à la mi-journée. Selon plusieurs témoins des chars de la Monusco et de la SADC ont été vus en direction du front.

Kinshasa continue de réclamer des « sanctions ciblées » contre le Rwanda. Une idée qui n’est plus tabou de l'aveu de diplomates occidentaux. Reste à convaincre les pays africains actuellement membres du Conseil de sécurité des Nations unies et ce sera l’un des enjeux de la délégation congolaise au prochain sommet de l’Union africaine (UA) mi-février. Alors face aux évolutions très rapides sur le terrain, est-ce que les choses peuvent s’accélérer ? Est-ce qu’il peut y avoir un regain de la pression diplomatique sur Kigali ? Ce sont encore des questions en suspens.

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En Syrie, le nouveau pouvoir a annulé le bail signé en 2019 qui déléguait pour 49 ans à une société russe la gestion et l’exploitation du port de Tartous. Un signal inquiétant pour Moscou qui redoute de voir la concession pour le mouillage de ses navires de guerre dans le port syrien subir le même sort.

Une décision qui illustre une position pragmatique et prudente de la part des nouvelles autorités syriennes, selon Thomas Pierret, chercheur à l'Irenam, spécialiste de la Syrie.

« C'est une décision qui, du côté syrien, semble essentiellement motivée par la volonté de générer des revenus pour le gouvernement, sachant que ses sources de revenus sont actuellement extrêmement limitées et qu'il en a notamment besoin pour augmenter le salaire des fonctionnaires comme il l'a promis. Il s'agit donc de récupérer les 60 % de revenus de l'activité commerciale du port de Tartous, qui allait jusqu'à présent dans les poches de cette entreprise russe qui avait obtenu le contrat en 2019 », explique le chercheur.

Cette décision du nouveau pouvoir syrien marque aussi une volonté de prendre ses distances avec la Russie alors qu'il vient tout juste d'affirmer au Forum économique mondial de Davos vouloir ouvrir la voie aux investissements étrangers. « Le message est assez clair, Ahmed al-Charaa, au début, a été assez prudent. Il avait dit que les relations entre la Russie et la Syrie étaient quand même stratégiques, donc on pouvait imaginer qu'il y avait une possibilité, peut-être que quelque chose perdure. En tout cas, à travers ces mots, je pense qu'il y a une véritable volonté quand même de repositionnement et d'indépendance. Le peuple syrien a trop souffert en fait des ingérences de la présence russe et de la présence iranienne notamment », détaille Élise Daniaud-Oudeh, spécialiste des relations russo-syriennes à l'Université Luiss de Rome.

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En Afrique du Sud, la police recherche activement le chef présumé de la mine de Stilfontein où une opération de sauvetage s'est achevée par la remontée à la surface de 246 mineurs et 78 corps sans vie en quatre jours, la semaine dernière. Immédiatement arrêté à la sortie de la mine, l'homme, qui se fait appeler Tiger, s'est ensuite volatilisé pendant son transfert au commissariat dans des circonstances qui interrogent.

Selon News24, l'un des principaux médias d'Afrique du Sud, le chef présumé de la mine illégale de Stilfontein qui manque à l'appel a pu s'échapper en soudoyant des agents de police avec de l'or ou de l'argent. Accusé d'être à la tête d'un vaste réseau d'orpaillages illégaux, celui que l'on surnomme Tiger avait été arrêté et interrogé comme les autres mineurs à sa sortie de la mine.

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Deux jours après les déclarations du porte-parole de la présidence centrafricaine au micro de la radio Ndeke Luka, mardi 21 janvier, sur un « blocage » dans le port de Douala du gazole russe promis à la République centrafricaine, un arrangement a été trouvé. En conséquence de quoi, le débarquement de la cargaison - qualifiée de « don » par Moscou - a pu commencer en vue de son acheminement à Bangui.

Joint par RFI dans le courant de la journée du 22 janvier, Albert Yaloke Mokpème explique, quant à lui, ce déblocage par une récente entrevue entre les ministres centrafricains et camerounais de l'Énergie et affirme que, pour Bangui, ce carburant est un don fait par Moscou à son pays et non un achat de la République centrafricaine susceptible de tomber sous le coup des sanctions occidentales. Reste que le navire transportant le gazole russe, qui ne serait arrivé à Douala que mardi matin, avait déjà quitté la Russie lorsque les autorités russes ont avancé le chiffre de 30 000 tonnes de « don » fait à la Centrafrique lors de la visite du président Faustin-Archange Touadéra à Moscou la semaine dernière.

Quoi qu'il en soit, si ce chiffre est confirmé, il équivaut alors à plus de 36 millions de litres de carburant « offerts » à la Centrafrique, ce qui ne représente certes pas grand chose à l'échelle du marché international du gazole mais un stock énorme pour Bangui qui en a importé 28 millions de litres l'an dernier. À titre de comparaison, en 2022, la Russie a produit 85 millions de tonnes de diesel et la France en a consommé 30 millions de tonnes.

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En Colombie, cent personnes ont été tuées en six jours, et 20 000 déplacées alors que plusieurs guérillas s’affrontent pour le contrôle des plantations de coca et du trafic de drogue. La situation s’est enflammée aussi tout près de la frontière vénézuélienne - à tel point que le gouvernement colombien a déclaré l’état d’urgence et mobilisé 5 000 soldats. Hasard du calendrier, une réunion du Conseil de sécurité était prévue, mercredi 22 janvier, sur la Colombie.

À l’ONU, on s’inquiète des violences en Colombie, alors que, justement, le processus de paix qui s'y déroule depuis 2016 était cité en exemple de conflit résolu avec succès. Les pays membres ont condamné les meurtres de ces anciens combattants signataires de la trêve par la guérilla ELN, et poussé le gouvernement colombien de continuer à tout faire pour préserver l’accord de paix.

Le secrétaire général a demandé l’arrêt « immédiat des actes de violences contre la population civile ». Son représentant, Carlos Ruiz Massieu, a, lui, conseillé à Bogota de prendre cette crise comme une opportunité.

Le ministre des Affaires étrangères colombien Luis Gilberto Murillo a lui expliqué pourquoi son gouvernement avait décidé de suspendre les négociations de paix engagées avec la guérilla ELN - la paix doit pouvoir se négocier dans les deux sens, a-t-il dit.

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Des centaines de couples devraient se marier, ce jeudi 23 janvier, en Thaïlande après l'entrée en vigueur de la loi légalisant le mariage homosexuel. Un tournant et une décision historique saluée par…

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Le 23 janvier est, comme chaque année au Japon, la « Journée mondiale des solitudes ». Celle-ci est la journée de la lutte contre l'isolement, dit-on dans ce pays, où, depuis 2021, ce problème de société a été érigé en « grande cause nationale ». En effet, aucun autre pays ne compte autant de seniors dans sa population – près d'un Japonais sur trois a 65 ans ou plus.

Au Japon, chaque année, des milliers de seniors vivant seuls meurent à leur domicile et personne ne s'en rend compte. Leur corps n'est découvert que bien plus tard par la police à la suite des plaintes de leurs voisins en raison des odeurs nauséabondes.

Un peu partout, dans le pays, on a donc créé des équipes de mimawaris, « d'anges gardiens », dirait-on en français. Il s'agit de bénévoles qui, chaque jour, envoient un SMS à un senior isolé de leur quartier pour s'assurer que tout va bien.

Ce qu'explique la responsable d'une association de ce type: « Énormément de bénévoles prennent part à ce projet communautaire – des jeunes, notamment. Être attentif aux autres, ne pas vivre que pour soi : visiblement, ça parle à beaucoup de gens ». Ce septuagénaire, veuf et sans enfants, qui a de gros soucis de santé, a donc vu tout l'intérêt de souscrire à un tel service : « Autant je me suis fait à l'idée de mourir bientôt, autant j'avais la hantise que, vu mon isolement, mon cadavre pourrisse chez moi pendant des semaines. Mais là, maintenant, je suis apaisé : grâce à ce service, le jour venu, tout se passera bien. »

De plus en plus, aussi, se développent les cohabitations intergénérationnelles entre des seniors isolés et des jeunes à la recherche d'un logement bon marché. Les premiers louant à prix modique aux seconds une chambre de leur appartement. Pour autant, malgré ces initiatives, le fléau de la solitude du troisième âge reste entier. Les sondages indiquent que 30% des aînés isolés ne parlent à quelqu'un qu'une seule fois tous les quinze jours.

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Le 21 janvier, un incendie dévastateur a frappé l’hôtel Grand Kartal, situé à Kartalkaya, station de ski à 170 kilomètres à l’est d’Ankara, en Turquie, tuant au moins 76 personnes. En ce 22 janvier, la Turquie observe une journée de deuil national en hommage aux victimes de cette catastrophe qui a décimé de nombreuses familles, principalement des vacanciers venus profiter des vacances scolaires d'hiver.

Selon la presse turque, le feu s'est déclaré dans un restaurant situé au quatrième étage de l'hôtel Grand Kartal, un établissement de douze étages. L'incendie a démarré à 3h27 du matin mardi 21 janvier, selon le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya, qui a précisé que les pompiers, « 428 à bord de 156 camions », sont intervenus dans les 45 minutes. Toutefois, plusieurs témoins ont rapporté qu'une heure après les premières fumées, alors que des clients des étages supérieurs appelaient à l'aide, aucun secours n'était encore sur place. D'autres témoins affirment avoir senti les fumées et vu les flammes dès 2h30, bien avant l'alerte officielle.

Le feu s'est rapidement propagé, possiblement amplifié par le bardage extérieur en bois, prenant au piège les clients des étages supérieurs. Certains d’entre eux ont tragiquement trouvé la mort en se jetant par les fenêtres pour échapper aux flammes. « Quand je suis arrivé, il y avait des flammes partout, on entendait des cris (...) J'ai vu une personne se défenestrer », a confié à l'AFP Cevdet Can, responsable d'une école de ski de la station, se disant très « affecté » par la mort d'enfants.

Les accusations de négligence se multiplient aujourd'hui. Les rescapés, ainsi que la presse turque, ont dénoncé l’absence d'alarme incendie et de portes coupe-feu dans l’hôtel. En parallèle, l'enquête sur les causes de l'incendie a été ouverte. Neuf personnes, dont le directeur de l'hôtel, ont été arrêtées. Le ministère de la Justice a nommé six procureurs pour superviser l'enquête, et un comité d'experts a été formé pour analyser les circonstances du drame. Les autorités turques examinent notamment la conformité de l'hôtel aux normes de sécurité. Bien que le ministère du Tourisme ait certifié que l’hôtel avait été vérifié en 2021 et 2024, des accusations de négligence sont désormais formulées à l’encontre de la direction de l’établissement.

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Dans le même style, je recommande chaudement le troupeau Aveugle de John Brunner, paru en 72.

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