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En apportant sa voix à légitimer le Rassemblement national, la figure de l’antinazisme trahit les femmes, les enfants et les hommes qui, grâce à lui, sont présents à notre mémoire, affirment, dans une tribune au « Monde », l’universitaire Michèle Cohen-Halimi, l’écrivain Francis Cohen et le metteur en scène Leopold von Verschuer.

Entre le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN), monsieur Klarsfeld n’hésitera pas, il donnera sa voix au Rassemblement national qui aurait fait sa « mue ». Suffit-il au Rassemblement national de ne plus se dire antisémite pour ne plus l’être ? A quelle extraordinaire magie de la parole M. Klarsfeld donne-t-il crédit ! Suffit-il, en effet, d’une habileté tactique et rhétorique pour effacer l’histoire et l’idéologie fondatrice d’un parti ?

Pourquoi Serge Klarsfeld, figure de l’antinazisme, se dit prêt à voter RN Qu’est-ce qui assure M. Klarsfeld de l’effectivité de cette mue dans un moment politique et électoral où la tactique impose d’y faire croire ? Faut-il donc penser de manière charitable que M. Klarsfeld s’abandonne à une crédulité désastreuse, quand il ne peut ignorer de quelle mémoire, de quel travail de mémoire, son nom est porteur ? A-t-il donc impunément décidé d’impliquer à lui seul cette mémoire dans son ralliement au Rassemblement national ?

A entendre récemment M. Klarsfeld s’entretenant avec le journaliste Darius Rochebin sur LCI, le RN serait un parti « pro-juif » : « Le Rassemblement national soutient les juifs, soutient l’Etat d’Israël, et il est tout à fait normal, vu l’activité que j’ai eue ces soixante dernières années, qu’entre un parti antisémite et un parti pro-juif je voterai [sic] pour un parti pro-juif.  »

Un parti pro-juif est la figure spéculaire d’un parti antisémite : c’est un parti qui sait qui sont les juifs, un parti qui sait les reconnaître, un parti qui sait où ils sont. C’est un parti qui peut répondre à la question : « Qu’est-ce qu’un juif ? » Et nul n’ignore où a conduit ce discours essentialiste. Un tel parti n’est donc pas nouveau, ce qui est nouveau, en revanche, c’est qu’un tel parti puisse dire qu’il n’est pas antisémite.

Effacement de l’histoire Et Serge Klarsfeld va encore plus loin dans la requalification idéologique du RN, lorsqu’il dit que ce parti est « populiste », ce qui pour lui signifie « populaire » ou, mieux encore, composé de « braves gens », car il court-circuite alors l’histoire pour la dérouler à l’envers et la réécrire en considérant que les « braves gens » du Rassemblement national auraient indubitablement fait partie des « braves gens » qui ont aidé les juifs en France pendant la seconde guerre mondiale : « C’est un parti populaire, populiste, on dit. Ce sont de braves gens et les braves gens pendant la guerre, ce sont ceux qui ont aidé les juifs en France. »

Serge Klarsfeld n’alimente pas la confusion, il l’aggrave et il surenchérit sur l’effacement de l’histoire, qui fait partie du programme idéologique du Rassemblement national.

Les procès pour négationnisme, les poursuites pour délits antisémites ont-ils condamné des femmes et des hommes de gauche ou d’extrême gauche ces dernières années ? Lorsque, le 5 novembre 2023, sur un plateau de BFM-TV, un journaliste demandait à Jordan Bardella si Jean-Marie Le Pen était antisémite, celui-ci répondit : « Je ne sonde pas les cœurs et les reins, mais je ne le crois pas. » M. Klarsfeld, quant à lui, croit Jordan Bardella.

M. Klarsfeld apporte sa voix à une légitimation inespérée du RN, mais sa voix – l’aurait-il oublié ? – fait aussi résonner celles de toutes ces femmes, de tous ces enfants et de tous ces hommes qui, grâce à lui, sont présents à notre mémoire, qu’il trahit désormais. Car il n’est pas douteux que toutes ces femmes, tous ces enfants et tous ces hommes n’avaient pas besoin d’un parti « pro-juif ».

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Je poste ça ici plus que sur !quitterreddit@jlai.lu vu le contexte politique actuel.

Attention, je préviens, trigger warning transphobie, racisme, etc.

https://old.reddit.com/r/francedirect/

https://old.reddit.com/r/TropPeurDeDemander/

Quand même un peu d'espoir, le sub qui dénonce ce type de propos: https://old.reddit.com/r/MerdeInFrance/

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Et en format ~~powerpoint~~ story insta si la flemme : https://www.instagram.com/p/C8WhvvWgnNS/?igsh=dGNiZjZwYmFjeGNq

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C'était donc un inside job depuis le début. Qui aurait pu prédire ?

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Ivre, il se brûle la main droite avec un décret de dissolution d'un groupe d'extrême-droite.

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"Une grenade dégoupillée" ? Ça le fait rire en plus ? A quel point faut-il être déconnecté de la réalité pour trouver ça drôle ?

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Banger

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« Questions de campagne ». Pour nombre d’habitants des quartiers populaires, les idées d’extrême droite ont déjà gagné. Ils citent les discriminations, les insultes racistes, les discours envers les musulmans… Malgré la crainte du résultat des législatives, ils n’iront pas forcément voter.

Résignation, fatalisme, lassitude. Avant tout autre sentiment. Avant la colère. Avant la peur. Avant l’envie d’en découdre dans les urnes les 30 juin et 7 juillet lors des élections législatives anticipées. Du moins pour l’instant. Dans les quartiers populaires, les résultats des élections européennes plaçant le candidat du Rassemblement national en tête n’ont pas surpris. L’annonce de la dissolution davantage, mais pas au point de créer de mouvement de panique ou de forte mobilisation.

« Les jeux sont faits ! » C’est ainsi que Coumba Coulibaly résume la situation politique du pays. « C’était écrit, c’est fini, l’extrême droite au pouvoir, ce n’était qu’une question de temps », lance la jeune femme de 36 ans depuis le stand de churros qu’elle tient avec sa sœur aînée au stade Henri-Barbusse, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), mercredi 12 juin, soir du lancement de la Coupe nationale des quartiers 2024, ex-Coupe d’Afrique des nations des quartiers, le tournoi de foot le plus populaire des banlieues qui oppose des équipes en fonction du pays d’origine des joueurs. Célébration joyeuse et bon enfant de la diversité et du vivre-ensemble pour les uns, symbole de l’échec de l’intégration et du repli identitaire pour les autres. « Qu’est-ce qu’ils vont nous faire de plus que ce qu’on nous fait déjà, fait-elle mine d’interroger, l’œil bravache. Ils ne vont pas pouvoir tous nous mettre dehors en quelques années, alors quoi ? »

Pour nombre d’habitants des quartiers populaires, l’idéologie d’extrême droite a déjà gagné la partie depuis un moment. Les élections européennes ne font qu’entériner une réalité qu’ils disent subir au quotidien. Ils citent les discriminations, les insultes racistes, l’enclavement, les discours des pouvoirs publics envers les musulmans, les discours politiques sur les quartiers et leur jeunesse dite « délinquante », la loi sur l’immigration, les chaînes d’information en continu… « Cela fait un moment maintenant que les partis, que ce soit Les Républicains ou Macron, surfent sur leurs thèmes : l’immigration, l’islam, la laïcité…, analyse Diatta Marna, 36 ans, chasseur de têtes pour un cabinet de recrutement européen et sélectionneur de l’équipe de Guinée de la CAN [Coupe d’Afrique des nations] des quartiers. Alors oui, l’extrême droite va arriver au pouvoir, c’est inéluctable, je suis résigné. »

« Je finis par ne plus me sentir française »

En mai, Coumba Coulibaly a été traitée de « sale Noire » dans le métro. Quelques semaines plus tôt, c’est l’une de ses collègues qui a été injuriée : « Sale Nègre. » « Ce sont des mots qu’on n’avait pas entendus depuis des décennies, des mots qu’on n’avait pas le droit de dire pendant des décennies, des mots qu’on entend à nouveau », commente la jeune femme, en évoquant la possibilité de quitter la France pour le pays d’origine de ses parents, le Mali.

Coumba Coulibaly a un boulot à la RATP, pas d’enfant, des neveux et nièces à la pelle qui gravitent, hilares, autour d’elle, une mère femme de chambre et un père ancien employé dans un pressing, qui s’est rendu aux meetings politiques de la gauche toute sa vie, alors même qu’il n’a jamais eu le droit de voter. Les parents de Coumba Coulibaly n’ont pas la nationalité française. « Toute mon enfance, j’ai vu mon père prendre des cars pour se rendre aux rassemblements des candidats du Parti socialiste, puis, en 2017, pour aller voir Macron, raconte-t-elle. C’était important pour lui de s’impliquer, de montrer qu’il était là, alors, en 2017, pour lui, je suis allée voter pour la première fois. » Depuis, elle n’a jamais manqué un rendez-vous électoral, fidèle à La France insoumise, et pousse à chaque fois ses frères et sœurs à se rendre aux urnes. Comme le 9 juin.

« Je suis née ici, je suis française, mais à force de me faire comprendre que je ne suis pas vraiment française, que je suis noire avant tout, je finis par ne plus me sentir française. » Alors elle l’affirme, on ne l’y reprendra pas. « Ces élections législatives, c’est du foutage de gueule, Macron il ne s’en sort pas, il fait n’importe quoi, je n’irai pas voter, je n’ai pas peur, j’en ai marre », affirme-t-elle.

Le sentiment « d’être pris pour des cons »

Ce sentiment de lassitude, chacun le perçoit. Réservoir de voix pour la gauche, public repoussoir pour la droite, « les habitants des quartiers ont le sentiment d’être éternellement pris pour des cons, dit Demir Mehmet, un informaticien de 36 ans, arbitre lors de la CAN des quartiers, qui s’est déroulée jusqu’à dimanche 16 juin. On vient chercher leurs voix à chaque élection puis on les oublie, pire, on les trahit et le Rassemblement national [RN] profite de ce sentiment. Ce n’est pas l’extrême droite qui gagne, c’est l’abstention ». « La question de faire barrage à l’extrême droite ne passe plus auprès des jeunes des quartiers, affirme Ayoub Laaouaj, 24 ans, étudiant en droit, spectateur et bénévole à la CAN. Même s’il est évident qu’il y aura un impact pour nous si le RN arrive au pouvoir. »

Sur les réseaux sociaux pourtant, et auprès des associations, les témoignages affluent déjà : « Un policier qui m’a mal parlé m’a dit qu’il fallait que je m’y habitue dorénavant » ; « Un groupe de Blancs m’a dit que, bientôt, ils auront carte blanche pour nous casser la gueule » ; « Deux jeunes m’ont lancé que pour moi, la France, c’était fini »

L’extrême droite au pouvoir, c’est « le péril » dont la première génération leur a parlé toute leur vie. « Nous avons grandi avec cette peur du Front national [l’ancien nom du Rassemblement national], avec cette menace permanente et voilà qu’elle se concrétise, alors même que nous sommes désormais nous-mêmes parents, commente Youcef Brakni, membre du comité Vérité et justice pour Adama, du nom d’Adama Traoré, jeune homme mort en 2016, dans le Val-d’Oise, à la suite d’une interpellation par des gendarmes. Alors bien sûr qu’il y a malgré tout une peur ! »

Pour leurs parents en premier lieu justement, dont beaucoup n’ont jamais obtenu la nationalité française. « C’est vrai, c’est ce qui pourrait me faire hésiter », consent Coumba Coulibaly, qui cite l’une des « stories » de l’actrice et entrepreneuse Fatou Guinea sur le réseau social Instagram dans laquelle elle évoque le sort qui pourrait être réservé à leurs aînés : « Je ne peux pas lâcher, martèle la jeune femme de 28 ans à ses 873 000 abonnés. C’est pas notre France ça, faut aller voter. » Charlène P., étudiante en gestion et management, se dit « choquée » par l’ambiance actuelle, même si elle n’y entend pas grand-chose à la politique. « TikTok et Snapchat me disent d’aller voter le 30 juin », explique-t-elle. Alors elle ira.

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Quelques faits d'hiver, mais le reste est tout chaud

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Pour référence : https://etudiant.lefigaro.fr/article/bac-philo-2023-qui-de-raphael-enthoven-ou-chatgpt-redige-la-meilleure-copie_a694c010-0a09-11ee-bd34-f2c2eadd1748/

(désolé pour le sponsor de la vidéo qui apparaît dans l'aperçu généré par lemmy)

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Appât facile pour Lemmy !

Plus sérieusement, je trouve l'idée intéressante de dire que LFI n'est pas d'extrême gauche quand on compare au NPA ou au programme de Mitterrand. Mais j'ai l'impression qu'on peut appliquer le même raisonnement pour dire que le RN n'est pas aussi extrême que son origine, je ne suis pas convaincu par les arguments de l'article.

Selon la définition de Jean-Etienne Dubois, dans son ouvrage l’Extrême droite française, les partis d'« extrême droite » sont « les organisations qui contestent le système politique républicain et démocratique (anti-électoralisme, antiparlementarisme, aspirations autoritaires, etc.) et/ou le caractère universel des valeurs républicaines de liberté et d’égalité (antisémitisme, racisme, xénophobie, etc.) ».

Qu'est-ce qui dans les programmes du RN de ces dernières années match avec cette définition de l'extrême droite ?

Ainsi, « l’origine [du Front national, devenu Rassemblement national], son noyau de militants et les références idéologiques diverses qui s’y côtoient inscrivent indubitablement l’histoire de ce parti dans la filiation de l’extrême droite française ».

Il y a des origines puantes dans à peu près tous les partis (ex : Mitterrand et Vichy, communistes et Staline, les partis gaulliste et la décolonisation, etc.), est-ce qu'on peut essentialiser un groupe politique à son origine pour toujours ?

Est-ce que les nouveaux votants que le RN a gagnés aux élections de ces dernières années sont des racistes anti-démocrates ? Ou est-ce qu'ils sont simplement séduits par le savant mélange de populisme de droite (anti-immigration) et de gauche (anti-élite) que le RN cuisine depuis le début de son entreprise de dédiabolisation ?

Jlecteurs très à gauche, merci d'essayer d'avoir une discussion rationnelle. Je suis là pour essayer d'analyser la situation avec tout le monde.

Édith : Merci pour les réponses détaillées, je prendrai le temps de répondre.

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