Belgique

370 readers
1 users here now

If you don't see any new post, be careful to select "French" in your language settings.

Si vous ne voyez pas de post récent, veillez à sélectionner "français" dans vos paramètres de langue.

Discussions sur la Belgique, principalement en français.

Communautés liées

Autres pays francophones

founded 2 years ago
MODERATORS
626
627
628
629
630
 
 

dhnet.be La Foire “à Liège” est ouverte : combien ça coûte ? Marc Bechet 5–6 minutes

L’indexation des salaires du personnel, la hausse du coût de la vie, celle du prix de l’électricité, le prix du mazout, l’indexation du prix de la concession (2 % par an)… sans compter sur la crainte de ne pas voir autant de visiteurs que prévu débarquer à la Foire d’octobre (Foire à Liège dit-on à Lîdje), à cause du chantier du tram : les forains qui ont ouvert leur stand ce samedi en Cité ardente, avaient de multiples raisons de tenir leurs comptes… Et d’augmenter leurs tarifs ? C’est la question que nous nous sommes posée en visitant le champ de foire qui ouvrait donc ses portes. Ce samedi 30 septembre sur le coup de 15 heures, la plus ancienne et la plus grande de Belgique était officiellement inaugurée et le monde était bien au rendez-vous. Avec la météo clémente, les forains étaient donc rassurés sur l’affluence des premiers jours.

Quant à la question des tarifs, ce sont les visiteurs qui avaient des raisons de craindre le pire. Bonne nouvelle : si quelques augmentations ont été observées çà et là, les prix restent globalement identiques à ceux affichés l’an dernier. Petit tour d’horizon des grands “classiques” de ce kilomètre de foire. En commençant par les plus chers…

La foire d'octobre à Liège à débuter. La foire d'octobre à Liège. ©MICHEL TONNEAU

High energy. La bonne nouvelle, c’est que le prix n’a pas augmenté par rapport à l’an dernier. Pour grimper dans cette attraction qui figure parmi les plus sensationnelles de la foire (gigantesque bras qui tourne sur lui-même, avec deux nacelles à chaque extrémité), il vous faudra néanmoins débourser 8 euros.

Le XXL : figure emblématique de la foire d’octobre, elle affiche toujours un prix de 7 euros, comme en 2022.

La Grande roue. Il l’avait dit, il l’a fait… voici plusieurs années que le gérant de cette attraction incontournable de la foire n’avait plus augmenté ses prix. Contrairement à d’autres. Cette année, le tarif est donc passé de 5 à 6 euros… mais la vue reste imprenable.

Rotor : 6 euros. On a coutume de dire à Liège qu’il s’agit de la plus ancienne attraction de la foire. Nathalie, la patronne, nous le confirme : “nous sommes ici depuis 1969 et globalement, l’attraction est la même. Bien sûr, il faut chaque année changer des pièces et la “machine” a un peu évolué. Mais cela reste bien le Rotor des débuts”… Une roue qui tourne telle une centrifugeuse et qui plaque littéralement les courageux qui y pénètrent contre la paroi. “Nous sommes passés à 6 euros au lieu de 5 car tout augmente”, justifie Nathalie qui évoque le prix de l'énergie, le salaire du personnel, les matières premières… "et cela faisait 7 ou 8 ans que nous n’avions pas augmenté nos prix”. Le tarif “bis” toutefois, pour assister au supplice des “centrifugés”, est identique : 1 euro.

Wild Mouse : depuis plusieurs années, cette attraction qui fait le bonheur des familles (dès 5 ans accompagné) affichait le même tarif : 5 euros. Comme pour sa voisine la Grande roue, le tarif est passé à 6 euros. Raison ? “Tout augmente en effet”, nous confirme René.

Quelques augmentations donc mais les parents pourront se consoler en constant que les tarifs des attractions destinées aux plus jeunes n’ont globalement pas changé (ce qui ne signifie pas que ce n’était pas le cas l’an dernier bien sûr).

Les petits canards. Ici, le choix est varié sur la foire d’octobre qui compte plusieurs stands du genre. “En général, on essaye de se concerter”, nous explique Laurent du stand Caraïbes Ducks, “mais ce n’est pas encore le cas cette année, donc je ne sais pas vous dire”. Le message semble toutefois être passé pour les prix d’entrée : 6 euros pour 9 canards et 12 pour 20 ou 22 canards. Ensuite, les tarifs évoluent, de 25 à 30 euros pour 50 pièces.

Carrousels. Ils sont aussi colorés que variés et globalement les tarifs restent aussi identiques : de 3 à 3,5 euros pour un tour, 5 ou 6 pour deux…

Train fantôme. Tarif inchangé : 5 euros… Cher ? Chair de poule garantie.

La Suisse. Autre incontournable de la foire, la descente en toboggan sur la Suisse (parent de la Petite Suisse). Cette attraction reste l’une des moins chères de la foire avec le prix d’entrée fixé à 2,5 euros la descente et 12 euros pour 8 descentes ou 20 euros pour 18. Des lacquemants moins cher à Liège

Au rayon nourriture, c’est une autre satisfaction de cette édition : les tarifs n’ont globalement pas évolué. Comme nous le confirme en effet Océane Delforge, “il y a un peu trop de concurrence à Liège alors on s’aligne tous au niveau des prix”. Mieux, les tarifs qui étaient passés à 12,5 euros pour 6 lacquemants dans une autre foire ont été revus : “nous avons décidé de revenir à 10 euros les 6 à Liège. C’est un geste qu’on fait pour la Foire à Liège”.

Quant aux croustillons, les tarifs sont également les mêmes un peu partout : 7 euros pour 9, 15 euros pour 20.

631
632
633
 
 

Le dossier "crèches" est plus souvent abordé sous l’angle de la création de nouvelles places (lire par ailleurs). On parle moins des places existantes et de l’état des infrastructures qui les hébergent. Il y a pourtant matière… L’état des lieux semble assez chargé.

Valérie De Bue: "Au début de mon mandat, je n’avais aucune info sur l’état du parc des infrastructures de la petite enfance". BELGA PHOTO BRUNO FAHY Valérie De Bue: "Au début de mon mandat, je n’avais aucune info sur l’état du parc des infrastructures de la petite enfance". BELGA PHOTO BRUNO FAHY ©BELGA

Le texte qui a été adopté en 3e lecture ce mercredi au gouvernement wallon doit permettre aux quelque 500 crèches actives en Wallonie de recevoir un gros coup de main de la Région pour rénover leurs locaux, entre autres pistes d’amélioration du bâti et de mise aux normes.

L’avant-projet de décret met aussi sur les rails un cadastre dynamique des lieux d’accueil de la petite enfance. C’est ce qui permettra de prioriser les investissements pour la rénovation des crèches. Finaliser l’état des lieux

C’est la Fédération Wallonie-Bruxelles qui gère la compétence de la petite enfance. Mais les infrastructures sont placées sous la coupole régionale.

"Au début de mon mandat, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas d’information sur l’état du parc des infrastructures de la petite enfance, raconte la ministre Valérie De Bue (MR), en charge de cette matière au gouvernement wallon. Et pour tout dire, on n’avait même pas les adresses. Pas de listing, rien. Historiquement, la Région étant compétente pour les infrastructures, elle a axé ses priorités sur la création de places, sans se poser de question sur l’évolution des places créées, les bâtiments existants. D’où l’intérêt de ce cadastre aujourd’hui. "

En collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et avec l’ONE, les listings sont rassemblés et un courrier est envoyé à tous les milieux d’accueil recensés en Wallonie. Un questionnaire y est joint, pour évaluer l’état des locaux.

Les premiers courriers datent de 2021. "À ce stade, seulement la moitié des milieux d’accueil ont répondu au questionnaire. Mais on peut déjà dire que la moitié des répondants présentent un état des lieux moyen ou mauvais. C’est-à-dire vétuste ", résume Valérie De Bue.

On parle autant de salubrité des lieux (problèmes d’humidité, etc.) que de sécurité, de confort pour les enfants et le personnel, ou d’équipement. Pas de réponse, pas de subside : gare à la deadline

Petit appel aux troupes qui n’ont pas encore complété leur questionnaire: "Les milieux d’accueil doivent répondre avant le 31 décembre 2023. Sans quoi ils ne pourront pas souscrire à la programmation qu’on mettra en œuvre lors de la prochaine législature." Ils ne seront donc pas éligibles aux subsides "rénovation" s’ils n’ont pas réagi.

En fonction de l’état des lieux, plusieurs niveaux d’intervention sont envisageables: le bâtiment n’est pas améliorable et il faut trouver une autre implantation ; le bâtiment est améliorable et on débloque les subsides pour la sécurité, la salubrité et la performance énergétique ; les locaux sont de bonne facture mais il faut peut-être compléter l’équipement de puériculture.

"Il y aura des priorités de toute façon. Dans les 6 mois après l’installation du futur gouvernement wallon, il est prévu qu’on établisse une programmation sur 5 ans", précise la ministre. Toutes les crèches, subventionnées ONE ou non

Le cadastre qui permettra d’établir les priorités sera dynamique. "Il ne sera pas figé dans le temps et on ne devra pas le mettre à jour dans 5 ans ou dans 10 ans. Via la programmation, on va pouvoir mettre à jour les informations sur le bâtiment, grâce à un logiciel acquis dans le cadre du Plan de relance. Tout sera digitalisé. Et le même Plan de relance prévoit un accès à un audit, pour avoir une idée des travaux à réaliser."

La ministre propose que la programmation future soit accessible à tous les milieux d’accueil de la petite enfance, "qu’ils soient ou non subventionnés par l’ONE ".

En Wallonie, sur les 33 000 places d’accueil recensées, la moitié (16 000) sont subventionnées par l’ONE.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.

634
 
 

Dans un rapport d’une quarantaine de pages qu’ils confient à La Libre, la Fef (Fédération des étudiants francophones), le Forum-Bruxelles contre les inégalités, le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté et la Ligue des familles ont actualisé ce que coûtent les études, tant dans le secondaire que dans le supérieur. Pourquoi maintenant ? Pour peser dans la réforme des allocations d’études actuellement sur la table du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et réclamer des montants minimums, à l’heure où vont commencer les discussions budgétaires.

“Les budgets actuellement prévus pour la réforme (NdlR : 6,4 millions d’euros) ne permettent pas de répondre immédiatement à l’ensemble de nos propositions, admettent d’emblée les partenaires. Mais on ne peut pas faire l’impasse sur une méthodologie rigoureuse, avant d’envisager les options politiques à prendre. Le conclave budgétaire d’octobre doit permettre de dégager des moyens à la hauteur des ambitions de cette réforme.” "Le coût des études est sous-estimé": un collectif d'organisations s'inquiète de la réforme des allocations d'études Ce qui ne découle pas spécifiquement des études

Les quatre associations ont refait tous les calculs. Dans l’enseignement supérieur, elles arrivent à une addition totale de 13550 euros pour une année d’études comme boursier koteur. De ce total, elles soustraient les frais ne découlant pas spécifiquement des études. “L’objectif est que le parcours, pris dans son entièreté, ne risque jamais d’être un surcoût plongeant une famille sous le seuil de pauvreté, orientant un choix d’études ou entravant le droit à l’éducation”, expliquent-elles. Et de fixer le montant de l’allocation maximale d’études dans le supérieur à 8925 euros pour l’étudiant qui doit se loger près de son lieu d’études.

Pour l’étudiant non-koteur, la Fef, les réseaux de lutte contre les inégalités et la pauvreté et la Ligue préconisent une allocation maximale de 2455 euros alors qu’une année coûte 4925 euros en tout au boursier.

Dans un cas comme dans l’autre, la prime de rentrée scolaire (perçue avec les allocations familiales) a été déduite du premier total général, ainsi qu’une série de frais liés à l’alimentation hors temps de midi, à la santé, à la vie sociale, aux pratiques sportives et culturelles et à l’habillement. Les trois plus gros postes

Les trois plus gros postes concernent les repas de midi (1195 euros) et les supports de cours non remboursés (538 euros pour tout ce qui n’est pas syllabi, gratuits pour les boursiers) auxquels s’ajoutent, pour l’interne, le loyer (5574 euros pour 12 mois) et ses charges (957 euros) et, pour l’externe, les transports (292 euros). Le minerval n’est pas pris en compte, un étudiant boursier en étant exonéré.

Le même travail a été effectué pour le secondaire, ce qui donne des montants annuels de frais totaux de 2788 euros pour un interne et 1659 euros pour un externe, augmentés à 3192 et 2062 euros si l’élève est dans le qualifiant (où du matériel parfois onéreux est nécessaire). Les associations recommandent dès lors des allocations maximales de 2730 (interne) et 1600 (externe) euros, ainsi qu’une prime spécifique pour le matériel du qualifiant.

“Nous appelons à fixer comme seuil minimum pour obtenir l’allocation maximale d’études le seuil de pauvreté indexé et, comme seuil maximal, le seuil de pauvreté majoré du montant des coûts découlant directement des études”, précisent les auteurs du rapport qui réclament aussi qu’on sorte de l’actuel système de globalisation des revenus (aujourd’hui, le calcul des seuils tient compte des revenus de tous les occupants d’un même logement). Agir à la source

Les quatre associations souhaitent en outre l’automatisation des demandes d’allocations comme en Flandre et, d’ici là, des moyens humains suffisants pour accélérer les procédures. Elles suggèrent une allocation plus élevée en début de secondaire et d’études supérieures. Elles attendent une prise en compte plus fine du coût des transports et des logements qui peuvent fortement varier d’une ville ou d’une Région à une autre. Enfin, pour réduire le coût des études, autant agir à la source, concluent les partenaires qui citent trois pistes principales : le coût des voyages (surtout pour le secondaire), et celui des logements et des supports de cours (dans le supérieur).

635
636
637
638
 
 
639
640
641
2
Mobilité sociale en Europe (landgeistdotcom.files.wordpress.com)
submitted 2 years ago by Camus@jlai.lu to c/belgique@jlai.lu
 
 
642
 
 

Et vous, parlez-vous encore wallon?

643
 
 

Courage aux Ardennais du coup !

644
 
 

"Je ne vous réponds pas, vous êtes une chaîne d’extrême droite", Paul Magnette refuse une interview à CNews

Lien: https://www.rtbf.be/article/je-ne-vous-reponds-pas-vous-etes-une-chaine-dextreme-droite-paul-magnette-refuse-une-interview-a-cnews-11259619

Source: @Dalipas@piaille.fr

#Belgique #Jlailu

@belgique@jlai.lu

645
646
 
 
647
 
 

Les étudiants qui sortent des sections latin et/ou grec ont plus de chances de réussir leurs études que les autres. C’est ce que montrent les dernières statistiques de réussite dans l’enseignement supérieur flamand. 61 % des élèves diplômés en grec et 53 % des élèves diplômés en latin obtiennent ainsi leur bac dans un délai de trois ans.

La différence avec les autres filières est frappante : les diplômés des filières économie, langues modernes et sciences humaines affichent un taux de réussite en première année d’à peine 20 %. Aux oubliettes, le latin et le grec ?

Ces résultants ne surprennent pas Fabienne Penninckx, professeur de latin et de grec à l’Athénée Fernand Blum (Schaerbeek).

“Étudier le latin et le grec est utile pour les futurs étudiants mais pas uniquement. La différence se marque surtout au niveau de la maîtrise de la langue. Les professeurs d’université constatent de plus en plus souvent que les étudiants ne comprennent pas bien les consignes et ont du mal à s’exprimer dans leurs réponses ou qu’ils manquent de nuance. Pour ça, l’apprentissage du latin et du grec est vraiment utile.”, explique-t-elle.

Mais les atouts liés à apprentissage de ces deux langues présentées cruellement comme mortes ne s’arrêteraient pas là. “Les cours de latin et de grec, c’est aussi l’apprentissage de l’esprit critique, de la philosophie, de la naissance de la démocratie et de notre mode de pensée actuel”, souligne l’enseignante. "Il faut arrêter de dire que tous les élèves qui ne veulent plus de l’école ont leur place dans le qualifiant”

Malgré ces nombreux attraits la section latin-grec peine pourtant à séduire les nouvelles générations d’élèves.

“Cette année, on a dû regrouper les élèves et de cinquième et de sixième secondaire dans une même classe parce qu’ils n’étaient pas assez nombreux. De moins en moins d’écoles proposent une option latin-grec et même pour le latin, ça devient compliqué de séduire les élèves. On a l’impression que les parents ne veulent plus que leurs enfants choisissent autre chose que les options scientifiques ou l’informatique de peur qu’ils ne puissent pas accéder à l’emploi autrement.” observe Didier Mazairac, préfet des études de l’Athénée Fernand Blum.

Notons que Le Pacte pour un enseignement d’excellence prévoit de rendre le latin obligatoire en secondaire jusqu’en troisième année. À partir de 2027, tous les élèves de deuxième et troisième secondaire auront quatre heures de français et deux heures de latin par semaine.

648
 
 

"C'est assez paradoxal, alors que la Wallonie n'a jamais fait autant pour le logement, le secteur de l'immobilier nous interpelle et nous demande de l'aider parce que la crise est sans précédent. Je peux le comprendre, mais nous avons déjà agi", explique le ministre wallon du Logement, Christophe Collignon (PS). Bien conscient "qu'il faudra, à l'avenir, réfléchir à la manière dont on conçoit l'habitat", le ministre veut tenter d'apporter des réponses au secteur immobilier. Pas certain que ça plaise. Récemment, plusieurs acteurs (construction, agents immobiliers, fédération du notariat, Union wallonne des architectes, etc.) ont remis un mémorandum au gouvernement wallon. Ils préconisent une nouvelle vision de la politique du Logement en Wallonie, garantissant à tous les citoyens l'accessibilité au logement et soutenant la transition énergétique. "Ils évoquent le fait qu'en quatre ans, les Wallons ont perdu 50 % de leur pouvoir d'achat immobilier, la construction et la rénovation d'un bien étant notamment devenues 25 % plus chères ces deux dernières années. Ils disent que les Wallons ont de plus en plus de mal à devenir propriétaires", argumente encore le ministre.

S'il partage les constats, Christophe Collignon précise que "cette situation ne touche pas seulement la Wallonie. Toute l'Europe est sous tension sur cette question". Les causes sont notamment "la crise énergétique, la remontée des taux d'intérêt et le prix des matériaux qui augmente". Il constate que "comme les banques ne prêtent plus la totalité de la somme nécessaire pour acheter une habitation, pour les jeunes, c'est compliqué". Et le Hutois d'ajouter que le secteur aussi va devoir revoir certaines choses : "Ils ont vécu pendant des années avec des marges qui sont impossibles désormais. Ils vont devoir apprendre à faire avec des marges moins importantes." Il répond également qu'une des solutions passera par l'Europe qui "doit en faire une priorité parce que le logement est un besoin primaire : l'Europe doit donner les moyens pour faire de la transition écologique dans ce secteur, une priorité".

Christophe Collignon déclare néanmoins qu'en Wallonie "on ne découvre pas le problème et on ne peut pas dire qu'on n'a rien fait". Il insiste sur le fait que le premier projet qu'il a mené a été de donner accès aux prêts sociaux à un plus grand nombre de personnes qu'avant. "Il faut se rendre compte que dans une zone à haute pression foncière, la valeur du bien que l'on peut acheter avec ce type de prêt va jusqu'à 405 000 euros. La collectivité sait difficilement faire mieux." Aujourd'hui, la Wallonie a donc 700 millions d'euros d'engagements sur ces prêts, dit-il. "Nous avons doublé le volume par rapport au passé."

Alors que, dans son mémorandum, le secteur immobilier demande des mesures fiscales innovantes, Collignon rétorque que le gouvernement a déjà agi dans ce sens. "Le ministre du Budget a fait passer l'abattement fiscal sur les droits d'enregistrement de 20 000 à 40 000 euros. Donc sur l'acquisitif, on ne peut pas dire qu'on n'a rien fait !" Revoir la logique du chèque habitat ?

Il déclare encore que de nombreux moyens ont été mis sur la table pour assurer la transition écologique, dans le logement public, mais aussi dans le logement privé avec le régime de primes : "Les montants sont conséquents." Il rappelle que, comme le demande le mémorandum, il a lancé des programmes d'achats de logements en PPP (partenariat public-privé).

Pour l'avenir, il conclut que, de son point de vue, "chacun va devoir comprendre qu'il faudra désormais construire de l'habitat petit et plus en hauteur". Il préconise enfin de revoir la manière dont on travaille avec le chèque habitat (déduction fiscale sur la durée de l'amortissement). "Ce mécanisme n'existe plus dans les autres régions : ne devrait-on pas utiliser les 800 millions du chèque habitat pour financer l'aide à l'achat et plus l'amortissement ?"

649
650
 
 

lesoir.be « Pourquoi les élèves sortent-ils du secondaire incapables de parler correctement le néerlandais ? » Par Charlotte Hutin 10–12 minutes Dans le cadre de l’opération « pourquoi », les abonnés du « Soir » ont soumis plus de 1.000 questions à la rédaction. Découvrez notre réponse à la question posée par Guy (Onhaye). Article réservé aux abonnés pyt-5051_pythienpont_20230905123416_jsvhurcs251ha4rd7gf8tgm8a2 LESOIR. Charlotte Hutin Journaliste au service Société Publié le 21/09/2023 à 07:20 Temps de lecture: 5 min bandeau_pq_V03.jpg

Selon le baromètre de langue Taalbarometer mené par la Vrije Universiteit Brussel (VUB) en 2018, seuls 7,8 % des Bruxellois francophones âgés de 18 à 30 ans maîtrisent le néerlandais. Ils étaient 20 % en 2011. Il faut dire qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles, les élèves optent de moins en moins pour le néerlandais. A la rentrée 2022-2023 (dernier chiffre disponible), seuls 47,5 % des élèves francophones en Wallonie et à Bruxelles ont choisi le néerlandais comme première langue moderne dans le secondaire. Sachant qu’en Région bruxelloise, le néerlandais est obligatoire dès la 3e primaire, contrairement à la Wallonie, où il n’y a pas (encore) d’obligation du choix de la langue. Entre la pénurie de profs et l’hétérogénéité des classes, Pauline Degrave, professeure de didactique du néerlandais (UCLouvain), évoque les contraintes qui pèsent sur l’apprentissage de cette langue.

Est-il vrai que les francophones sortent du secondaire en étant incapables de parler la langue de Vondel ?

Il faut évidemment nuancer le terme incapables et regarder plus précisément ce qui se joue au niveau de la production orale. Un élève ayant suivi du néerlandais toute sa scolarité, à raison de quatre heures par semaine, devrait obtenir un niveau B1+ à la fin de l’obligation scolaire. Selon le Cadre européen commun de référence pour les langues, il est notamment attendu, avec un niveau B1, d’être capable de « prendre part sans préparation à une conversation sur des sujets familiers ou d’intérêt personnel ou qui concernent la vie quotidienne ».

Ce niveau est-il atteint à la fin de l’école secondaire ?

Actuellement, il n’y a pas d’épreuve commune à la fin des études secondaires en Fédération Wallonie-Bruxelles qui permet d’attester le niveau des élèves mais, de notre expérience, nous observons que des élèves arrivent bel et bien à atteindre ce niveau (et parfois à le dépasser). Nous sommes par contre trompés par nos attentes : on souhaiterait qu’après six ans d’apprentissage, parfois plus, les élèves arrivent à parler de manière très fluide, sur des sujets complexes, avec une très belle prononciation, et pouvant s’adresser à des locuteurs ne parlant pas une forme standard du néerlandais. Mais ce n’est pas le niveau visé.

Comment expliquer que certains n’atteignent pas ce niveau ?

L’apprentissage d’une langue est influencé par plusieurs facteurs. Prenons l’exemple du foot. Si un enfant commence ce sport et que tout son entourage lui dit que « le foot, c’est pas terrible », que son entraîneur n’est pas doué ou que l’enfant n’a pas confiance en lui, il ne va pas atteindre le but. Pour revenir au néerlandais, la Belgique francophone cumule de nombreux facteurs négatifs. La Flandre est évoquée pour sa politique, souvent négativement, plutôt que pour sa culture. Lorsqu’un enfant commence le néerlandais, au mieux ses parents lui diront que « c’est très utile, mais qu’eux n’y sont jamais arrivés », voire que « cette langue ne sert à rien, contrairement à l’anglais ». L’enfant arrive avec un a priori négatif vis-à-vis de cette langue. Les enseignants doivent dépasser de nombreux filtres, redoubler d’efforts pour susciter l’intérêt des élèves.

La motivation n’explique pas tout. Qu’en est-il de l’apprentissage ?

Déjà, si on compare le néerlandais à l’anglais, le premier est plus facile à différents niveaux : la conjugaison est plus simple, la prononciation diffère moins de l’écrit. Il est clair que la structure de la phrase et le vocabulaire sont compliqués, mais linguistiquement parlant, ce n’est pas plus difficile. Le francophone est tout à fait capable d’apprendre le néerlandais. Par contre, bien plus que dans les classes d’anglais, les enseignants sont confrontés à des niveaux très différents entre les élèves. Certains ont commencé en troisième primaire à Bruxelles, d’autres en cinquième primaire en Wallonie ou en première secondaire, et ce petit monde se retrouve dans des classes de 25 élèves. Or, pour apprendre, l’élève doit trouver un intérêt dans la tâche et une possibilité de dépassement. Idéalement, il faudrait leur donner plus de temps de parole et travailler aussi la prononciation. Avec de grosses classes, c’est un vrai défi. Et contrairement à l’anglais par exemple, la plupart des élèves francophones n’ont pas, ou très peu, de contact avec le néerlandais en dehors des heures de cours.

La pénurie de profs de néerlandais a-t-elle un impact sur le niveau des élèves ?

Inévitablement… La pénurie est telle que les cours peuvent être interrompus plusieurs mois. Les écoles sont contraintes de recruter des personnes qui n’ont pas été formées : elles engagent par exemple des gens qui ont simplement travaillé dans une entreprise flamande. La didactique en langue est de plus en plus passée sous silence. Pourtant, il vaut mieux quelqu’un qui n’est pas natif de la langue et qui a une très bonne maîtrise de la langue et de la didactique que des natifs qui maîtrisent parfaitement la langue, mais qui ne savent pas comment enseigner. Il faut absolument soutenir les enseignants engagés sans titre pédagogique en leur donnant accès à des formations continues.

Le gouvernement veut imposer le néerlandais pour toutes et tous dès la troisième primaire. Est-ce une bonne chose ?

La question de l’âge est toujours débattue. Il est plus facile d’apprendre une langue pendant l’enfance, mais des adultes parviennent à avoir un très bon niveau de langue étrangère malgré un apprentissage tardif. Par contre, afin d’assurer un continuum dans le parcours, éviter les classes hétérogènes, cette obligation est vraiment très intéressante. Actuellement, le choix du néerlandais ou de l’anglais comme première langue, de même pour les écoles en immersion, reproduit les inégalités socio-économiques. Ce sont les élèves de milieux plus favorisés qui choisissent le néerlandais et qui auront accès à certains postes par la suite. Imposer le néerlandais, c’est aussi contribuer à réduire les inégalités sociales. Le problème reste évidemment la pénurie d’enseignants. Cet article répond également à Jean (Waterloo), Jef (Ganshoren), Elisabeth (Barcelone), Karin (Bruxelles) et Régis (Paifve), qui ont posé une question similaire.

view more: ‹ prev next ›