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Bon, je ne pensais pas que ça ferait tant de bruit que ça, mais apparemment...

https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-07/eveques-france-jeux-olympiques-scenes-derision-moquerie.html

Réaction du comité organisateur: https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/ceremonies-d-ouverture-et-de-cloture/ceremonie-d-ouverture-on-assume-de-faire-bouger-les-lignes-se-defend-le-porte-parole-du-cojo-apres-des-critiques-de-l-extreme-droite_6689946.html

Pour rappel, en 2004 une tentative d'interdire une publicité détournée pour la Cène avait été annulée par la Cour de Cassation: https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2006/11/15/condamnation-levee-pour-la-publicite-detournee-de-la-cene_834693_3236.html

Vidéo de l'époque: https://youtu.be/fbAFG0Ezmh4

Autre réaction de Frère Paul Adrien, prêtre assez influent sur les réseaux sociaux:

"J'appartiens à une génération de chrétiens qui n'acceptera pas de se faire cracher à la gueule, Vous prenez notre miséricorde pour de la lâcheté, et dans ces cas là, Dieu nous demande d'arrêter d'être miséricordieux "

https://www.youtube.com/shorts/OilII9LjepU

Edit: ah oui, précision, parce qu'il y a deux moments différents

  • il y a bien une recréation de la Cène ici

  • la scène avec Katerine en Bacchus (souvent utilisée dans des articles d'ailleurs), et qui rappelle "Le Festin des Dieux", a lieu 40 minutes plus tard

Libération en parle aussi, donc ce n'est pas une fixation de l'extrême-droite: https://www.liberation.fr/sports/jeux-olympiques/ceremonie-douverture-des-jo-de-paris-2024-les-eveques-de-france-courrouces-par-la-cene-drag-queen-20240727_25VMOURXDBA6DK5CRRDMUBHHTQ/

L'extrême-droite quant à elle a récupéré le sujet: https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/07/27/la-ceremonie-d-ouverture-des-jo-de-paris-enthousiasme-la-gauche-mais-indigne-une-partie-de-la-droite-et-de-l-extreme-droite_6259390_823448.html

Edit: La DJ elle-même a posté que c'était la Cène:

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Le gouvernement démissionnaire : un voyage en Absurdie

@france
coco@from.corentin.eu

Https://libertescheries.blogspot.com/2024/07/le-gouvernement-demissionnaire-un.html

Une juriste spécialisée en droits humains, Roseline Letteron, professeure de droit public à la Sorbonne, a publié un article qui parle sans équivoque d'une violation certaine de la Constitution.

Elle y analyse l'argumentaire du constitutionnaliste Benjamin Morel, proche du pouvoir en place.

#Gouvernement #constitution

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Depuis le 25 juin 2024, grâce à un accord de plaider-coupable conclu avec le ministère de la justice américain, Julian Assange est libre. Mais la presse mondiale n’a pas tiré ce feu d’artifice euphorique qui aurait accueilli le retour à la vie commune de n’importe quel journaliste enfermé pendant quatorze ans pour avoir révélé des crimes de guerre. L’ambiance éditoriale était teintée d’une étrange retenue. « Ses actions ont divisé l’opinion », constatait The Guardian (26 juin), principal quotidien de « gauche » au Royaume-Uni, qui avait publié plusieurs dizaines d’articles hostiles au fondateur de WikiLeaks. Invariablement, les portraits consacrés à l’heureux dénouement accordent une large place aux détracteurs : « un divulgateur imprudent qui a mis des vies en danger » (The New York Times, 27 juin), « quelqu’un qui recherche la publicité » (BBC, 25 juin), « soupçonné de servir les intérêts de Moscou » (FranceInfo, 25 juin), bref, un « personnage trouble » (Le Monde, 27 juin). Pour le quotidien vespéral, cette mauvaise réputation s’expliquait aisément : « Julian Assange n’a cessé d’alimenter la controverse. » Une controverse que les journalistes avaient eux-mêmes largement nourrie avant de la décrire comme un fait…

« Il n’y a qu’une seule façon de s’y prendre : abattre illégalement ce fils de pute. » Depuis l’appel au meurtre du « traître » lancé sur Fox News en 2010 par le commentateur démocrate Robert Beckel jusqu’aux éditoriaux de « soutien » en forme de pendaison, en passant par les fausses informations du Guardian concernant une prétendue collusion de Julian Assange avec M. Donald Trump et Moscou en 2018, le journaliste emprisonné a pu apprécier le nuancier de la malveillance médiatique (1). Le sujet central n’était plus le message — le contenu des révélations de WikiLeaks et la réalité crue du pouvoir américain qu’elles dévoilaient — mais la personnalité et l’éthique du messager, voire son hygiène (Daily Mail, 13 avril 2019).

On oublierait facilement que les noces entre WikiLeaks et la presse traditionnelle furent célébrées en grande pompe, tant elles furent éphémères et intéressées. Lorsque l’organisation se propulse en 2010 sur le devant de la scène mondiale en rendant publics des documents classifiés confiés par la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, analyste du renseignement militaire américain, la manne alimente antennes et colonnes pendant des mois. WikiLeaks noue alors des partenariats avec des journaux prestigieux afin de donner plus d’écho à ces révélations accablantes pour Washington : la conduite criminelle de son armée en Irak et en Afghanistan, l’enfer de la prison de Guantánamo ou les dessous peu reluisants de la diplomatie américaine.

Pour ce dernier dossier, connu sous le nom de « Cablegate », The New York Times, The Guardian, Der Spiegel, El País et Le Monde profiteront amplement des scoops puisés dans les 250 000 télégrammes diplomatiques. Le 25 décembre 2010, la rédaction du Monde désigne Julian Assange « homme de l’année ». Chacun sait déjà que ce fournisseur de contenus explosifs fait peser une menace sur le monopole de l’information légitime revendiqué par les médias établis, mais, alors, règne une paix précaire assise sur une division du travail : WikiLeaks alimente en données brutes authentifiées des médias qui les trient, les hiérarchisent — puis se tressent des lauriers. Les médias n’ignorent rien de la philosophie libertaire d’Assange qui, comme nombre d’informaticiens de sa génération, rêve d’une nouvelle Réforme qui abolirait les intermédiaires compromis avec le pouvoir.

Aussi, en ce jour de Noël 2010, Le Monde accompagne son éloge d’une étiquette — « la personnalité la plus controversée de la planète » — qui ne quittera plus le fondateur de WikiLeaks et ressortira sitôt que l’actualité judiciaire imposera aux médias, entre de longues plages d’indifférence, de parler de l’affaire : « “cyber-warrior” énigmatique et controversé » (Lexpress.fr, 19 mai 2017), « héros controversé d’une transparence parfois troublée » (Lepoint.fr, 7 septembre 2020), « héros controversé de la liberté d’informer » (Agence France-Presse, 10 décembre 2021), « figure controversée au centre de théories du complot » (« Complorama », France Info, 29 avril 2022). « Controversé » : sous son apparente objectivité, cet adjectif sparadrap présente l’étrange propriété de ne coller qu’aux souliers des dissidents du monde occidental.

Pour les médias, les enjeux du cas Assange étaient pourtant d’une clarté cristalline : en mai 2019, les États-Unis l’inculpaient en vertu de ­l’Espionage Act de 1917, menaçant ainsi toute la profession d’une criminalisation du journalisme. Son extradition vers les geôles américaines aurait signé la ­capitulation en rase campagne du « quatrième pouvoir ». Les anciens « clients » de WikiLeaks se résignèrent donc à s’opposer — sans excès d’enthousiasme — à ce qu’il soit livré outre-Atlantique.

L’art de détruire un confrère

Ce « soutien » sera systématiquement assorti de réserves, voire de dénigrement, comme dans cet éditorial du Monde le 26 février 2020 : « Julian Assange ne s’est comporté ni en défenseur des droits de l’homme ni en citoyen respectueux de la justice. Dès 2011, il a bafoué ses engagements en publiant les documents américains non expurgés. Il a ensuite refusé de se rendre à une convocation de policiers suédois après deux plaintes pour agression sexuelle (…). Prompt à s’attaquer aux secrets des pays démocratiques, Julian Assange s’est montré moins empressé à l’égard des pays autoritaires. Il a travaillé pour Russia Today, télévision de propagande financée par le Kremlin. En 2016, il a diffusé des documents subtilisés par les services secrets russes au Parti démocrate américain afin de discréditer sa candidate, Hillary Clinton. » En d’autres termes, ce journaliste ne révélait pas les « bons » secrets et court-circuitait les professionnels.

Pareille faute de goût ne passait pas davantage à Mediapart (15 avril 2019). Dans une défense du journaliste australien publiée par le site d’information, le déontologue Edwy Plenel jugea opportun d’insérer le passage suivant : « Il y a plein de raisons légitimes d’être indifférent au sort de Julian Assange, arrêté le jeudi 11 avril par la police britannique dans l’ambassade d’Équateur où il s’était réfugié depuis près de sept ans : les accusations de violences sexuelles qui le visent en Suède ; son aventurisme égocentrique dans la gestion de WikiLeaks qui a fait le vide autour de lui ; sa dérive déontologique vers la diffusion brute de documents, sans travail de vérification ni de contextualisation ; son obscure complaisance, à tout le moins, pour le pouvoir russe et son jeu géopolitique. » Dans sa contribution modeste au mouvement de solidarité, Le Canard enchaîné (15 décembre 2021) sut trouver les mots justes pour rallier de nouveaux soutiens : « Certes, Assange est parfois confus, ambivalent, irresponsable (quand des documents non filtrés mettent des vies en danger), consternant (lors de la campagne présidentielle américaine, il avoue sa préférence pour Trump). »

En guise de campagne médiatique internationale pour exiger l’abandon des poursuites américaines, l’initiative la plus notable prit la forme d’un court « Appel de journaux en faveur de Julian Assange : “Publier n’est pas un crime” », signé en novembre 2022 par les cinq partenaires internationaux d’antan. Et même dans ce geste de solidarité, les directeurs de journaux reprochaient au prisonnier politique que « des versions non censurées des télégrammes diplomatiques ont été rendues publiques » (Le Monde, 29 novembre 2022).

Cette réputation d’irresponsabilité dans la publication de documents se révèle pourtant infondée. Des spécialistes de l’affaire, dont la journaliste d’investigation italienne Stefania Maurizi, ont clairement établi que la faute incombait à deux collaborateurs du Guardian (2). Luke Harding et David Leigh avaient en effet publié dans un livre le mot de passe qu’Assange avait confié au second pour accéder au fichier dans le cadre de leur partenariat. Cette négligence catastrophique, pourtant signalée à l’époque par WikiLeaks (3), ne fut jamais attribuée à ses auteurs. L’organisation tenta d’empêcher la dissémination et informa le département d’État américain du risque. Constatant que le site Cryptome avait publié les télégrammes bruts le 1er septembre 2011, WikiLeaks fit de même le lendemain, expliquant vouloir ainsi avertir au plus vite les personnes potentiellement en danger.

Après la publication en juillet 2010 des documents sur la guerre en Afghanistan, le Pentagone affirma que le site avait mis des vies humaines en danger (troupes américaines, collaborateurs afghans, informateurs) et que Julian Assange avait peut-être même « du sang sur les mains » (CNN, 29 juillet 2010). Las, les États-Unis n’ont pu fournir un seul exemple, y compris dans l’enceinte de tribunaux (4). Quatorze ans plus tard, cette accusation, aux occurrences innombrables, survit. Le 25 juin dernier, Patrick Cohen célébrait la libération d’Assange en expliquant sur le plateau de l’émission « C à vous » (France 5) que des « opérationnels de terrain (…) ont payé de leur vie » les révélations de WikiLeaks (5). Le lendemain, la juge américaine du tribunal fédéral de Saipan (îles Mariannes du Nord) exposait le manque de professionnalisme du journaliste français lors de l’audience qui entérinait l’accord de plaider-coupable : « Le gouvernement a indiqué qu’il n’y avait pas de personne victime dans cette affaire. Cela signifie que la diffusion de ces informations n’a pas entraîné de préjudice physique connu. » Dans les médias les plus mobilisés contre la propagation des fake news, l’information n’a pas suscité une avalanche de rectificatifs.

Plus que tout autre épisode, les allégations de viol ont fortement contribué à isoler Assange. Si elles furent complaisamment évoquées par la presse — Charlie Hebdo vitupéra contre ce « Gandalf violeur et mentalement diminué » (23 novembre 2022) —, les journalistes précisaient rarement que le stade de l’enquête préliminaire n’avait jamais été dépassé. L’enquête menée par M. Nils Melzer, ancien rapporteur spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur la torture, s’appuie, elle, en revanche, sur « 10 000 pages de dossiers de procédure, de correspondance et d’autres preuves fiables provenant d’une multitude de sources » ; le juriste établit que l’« affaire suédoise » était une machination destinée à neutraliser le fondateur de WikiLeaks (6). Stefania Maurizi a fait de même dans son propre ouvrage, s’appuyant sur des correspondances entre parquets britannique et suédois. À de très rares exceptions près (Jack Dion dans Marianne, Anne Crignon dans Le Nouvel Obs), la presse française n’a guère rendu compte de ces deux livres. Parmi les trois anciens partenaires hexagonaux de WikiLeaks (Le Monde, Libération et Mediapart), aucun n’a mentionné leur parution ni signalé la sortie en France de deux documentaires consacrés à l’affaire (7).

Enfin, souvent suggérés mais jamais étayés, les liens avec la Russie épaississent le nuage de rumeurs qui tient lieu d’information sur Assange. Les rencontres à l’ambassade d’Équateur avec « des Russes », ainsi qu’avec Paul Manafort, directeur de la première campagne présidentielle de M. Donald Trump, étaient un faux scoop. Lancé par Luke Harding dans The Guardian le 27 novembre 2018, il fut immédiatement repris par Libération qui ne s’est jamais rétracté. Des pirates informatiques russes fournissant à WikiLeaks des courriels compromettants concernant Mme Hillary Clinton et l’establishment démocrate ? Malgré les affirmations pleines d’assurance des médias, la chose n’est toujours pas établie (8). Julian Assange serait tout de même coupable d’avoir « animé une émission pour Russia Today » (Franc-Tireur, 3 juillet 2024), n’est-ce pas ?… Eh bien non, toujours pas (9).

La lutte contre les fausses informations et le conspirationnisme, grande cause civilisationnelle de la presse libérale, a connu une éclipse chaque fois qu’il fut question d’Assange. La collaboration des médias à la persécution du fondateur de WikiLeaks discrédite un peu plus une profession à bout de souffle (10). Et isole davantage les journalistes intègres : Julian Assange a dû plaider coupable d’avoir fait son métier.

Laurent Dauré - Journaliste et membre fondateur du comité de soutien français à Julian Assange.

(1) Lire Serge Halimi, « L’honneur perdu du “Guardian” ? », Le Monde diplomatique, janvier 2019.

(2) Stefania Maurizi, L’Affaire WikiLeaks. Médias indépendants, censure et crimes d’État, Agone, Marseille, 2024.

(3) « “Guardian” journalist negligently disclosed Cablegate passwords », 1er septembre 2011.

(4) Ed Pilkington, « Bradley Manning leak did not result in deaths by enemy forces, court hears », The Guardian, Londres, 31 juillet 2013.

(5) Cité par Fabien Rives, « Julian Assange calomnié sur France 5 », 4 juillet 2024.

(6) Nils Melzer, L’Affaire Assange. Histoire d’une persécution politique, Éditions Critiques, Paris, 2022. Lire aussi, du même auteur, « Cajoler Pinochet, briser Assange », Le Monde diplomatique, août 2022.

(7) Clara López Rubio et Juan Pancorbo, Hacking Justice : Julian Assange (2021), et Ben Lawrence Ithaka. Le combat pour libérer Assange (2023), tous deux distribués par Les Mutins de Pangée. 

(8) Aaron Maté, « CrowdStrikeOut : Mueller’s own report undercuts its core Russia-Meddling claims », 5 juillet 2019.

(9) L’émission « The world tomorrow » a été produite de façon indépendante par la société Quick Roll Production (créée par Assange) et la société britannique Dartmouth Films ; elle a été vendue à une douzaine de médias dans le monde, dont Russia Today. Cf. Stefania Maurizi, L’Affaire WikiLeaks... op. cit.

(10) Kevin Gosztola, Guilty of Journalism. The Political Case against Julian Assange, Seven Stories Press, New York, 2023.

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Post inspiré par une discussion sur !forumlibre@jlai.lu et @yopla@jlai.lu et @Klaqos@sh.itjust.works

Pour résumer les deux positions

  • d'un côté: qu'il ne faut pas considérer les partis d'extrême-droite comme des partis classiques, puisque leur seul projet de gouvernance est axé sur la xénophobie, ce qu'on voit notamment par les gens insuffisamment compétents qu'ils ont proposés comme candidats aux législatives
  • de l'autre: que c'est justement ce genre de discours qui fait monter l'extrême-droite, puisque l'extrême-droite sent qu'une majorité de la population n'a plus confiance dans les politiques traditionnelles, et s'engouffre donc dans cette brèche pour se faire élire, avec un discours populiste martelé par les médias à longueur de temps

Ma question principale ici est la suivante: les partis traditionnels en font-ils assez contre la montée de l'extrême-droite, ou font-ils justement également partie du problème en ignorant les problèmes d'une partie de la population?

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Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau, la perfection, partout!

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C'est trop cool!

Pensée a notre / nos malentendants et sourds préférés de la commu

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J'hallucine sur la présence lourde de Vuitton, même si en même temps c'est au moins un des secteurs porteurs mis en avant auprès d'un public qui va continuer a mettre en valeur la marque.

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In order to encourage all the athletes from all over the world attending to Paris, tonight’s light up shines in the “Tricolore” colors that represents the national flag of France. https://en.tokyotower.co.jp/lightup/

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Juste pour clarifier, j'ai rajouté le mot "Sabotage" sur le titre, on a beaucoup parlé du risque d'attentat, et apparemment ce n'est que quelques incendies, c'est chiant, illégal, etc... mais c'est pas une tuerie de masse comme le titre original, et l'ambiance actuelle le laisse penser

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JOP : une nouvelle plainte révèle les relations privilégiées de Paris 2024 avec le groupe Havas

Une agence marketing a dénoncé au Parquet national financier l’attribution du contrat de création de la mascotte des Jeux à une filiale d’Havas. Ce groupe est déjà visé par une première plainte pour favoritisme autour de l’emblème de Paris 2024.

Camille Polloni et Antton Rouget, 24 juillet 2024 à 15h45

Les relations entre Havas, géant de la communication appartenant au groupe Vivendi de Vincent Bolloré, et le comité d’organisation de Paris 2024 bientôt dans le viseur de la justice ? L’agence spécialisée Mascotte Plus, l’un des spécialistes français de la conception d’effigies, a porté plainte le 5 juin pour dénoncer les conditions d’attribution du marché de création des « Phryges », symboles officiels des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), d’après des informations de Mediapart.

Présélectionnée par le comité d’organisation fin 2020, l’entreprise Mascotte Plus a finalement été écartée d’un appel d’offres déclaré infructueux, tandis que le marché de la mascotte était confié en janvier 2021 à la société W&Cie, une filiale d’Havas (rebaptisée W Conran Design depuis).  

Sollicité par Mediapart, le Parquet national financier (PNF) indique que la plainte, qui dénonce des faits de favoritisme, trafic d’influence et corruption, est en cours d’analyse par ses services. C’est également le cas d’une autre plainte, déposée le 9 avril par le designer Sylvain Boyer, à l’origine de l’emblème de la compétition (qui associe le visage de Marianne, une flamme et une médaille). Lui aussi dénonce une collusion présumée entre W&Cie et Paris 2024, comme l’a révélé Le Monde.

À l’issue de l’examen des deux plaintes, le PNF peut décider d’ouvrir une enquête judiciaire ou de les classer sans suite, s’il considère que les allégations des deux plaignants ne sont pas assez étayées. Cette décision ne devrait pas intervenir dans les prochains jours, les forces du parquet spécialisé dans la « délinquance en col blanc » ayant été requises pour absorber le flux de comparutions immédiates, priorité ayant été donnée au traitement de la « délinquance de rue » pendant les Jeux. 

En septembre 2023, le patron du PNF Jean-François Bohnert avait aussi assumé ne pas vouloir « déranger » le déroulement de la compétition. « Notre objectif est de permettre un événement serein [...], une fête universelle », avait été jusqu’à déclarer sur RTL le procureur national financier. En plus des deux plaintes en cours d’analyse, le PNF conduit déjà cinq enquêtes judiciaires portant sur des dizaines de millions d’euros de contrats suspects dans le cadre des Jeux (lire notre encadré).

Sous-traitant puis cavalier seul

La société Mascotte Plus, fondée en 2014 par le créateur Steve Knafou, est un acteur respecté du secteur. À tel point que l’agence W&Cie a dans un premier temps envisagé de faire appel à ses services pour concevoir l’effigie du plus grand événement multisport au monde.

À l’été 2018, quand Paris 2024 cherche des entreprises pour définir son identité graphique, la filiale d’Havas présente un projet en partenariat avec la PME de Steve Knafou. Sa présentation définit Mascotte Plus, qui a notamment travaillé pour la Fifa, comme le « leader français dans la conception de mascottes modernes et intelligentes ». L’offre de W&Cie, avec Mascotte Plus comme sous-traitant, est retenue en décembre 2018 par le comité d’organisation. Mais Paris 2024 décide de casser ce premier accord-cadre – reconductible sur quatre ans, pour cinq attributaires – dès l’année suivante.

Interrogé sur ce choix, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) le justifie par « l’évolution des besoins de Paris 2024 », qui souhaitait désigner un seul prestataire (et non cinq) pour « définir la stratégie et le déploiement de l’ensemble des marques de Paris 2024 ». Début 2020, le comité d’organisation lance un appel d’offres pour un second accord-cadre (mono-attributaire, cette fois) de « création et développement des identités visuelles des marques, labels et assets de Paris 2024 ». W&Cie remporte la mise en avril 2020, sans avoir cette fois associé Mascotte Plus à son offre.

L’entreprise de Steve Knafou postule seule, en novembre 2020, à un nouveau marché. Plus resserré, celui-ci a spécifiquement pour objet la création du concept de la mascotte. W&Cie n’y postule pas. À l’issue d’une première phase d’écrémage, Mascotte Plus est présélectionnée en finale, avec deux autres candidats.

« Nous tenons à vous remercier pour votre proposition de qualité. Le concept créatif nous paraît intéressant et évidemment en phase avec notre identité », écrit notamment, dans un long mail à Steve Knafou, la chargée de mission marque de Paris 2024, le 18 décembre 2020, en proposant quelques pistes d’amélioration. 

Le règlement de cette consultation prévoit en effet que les finalistes ont jusqu’au 11 janvier 2021 pour retravailler leur offre avant qu’une entreprise soit choisie. Mascotte Plus étoffe alors son récit autour des personnages « Marianne » et « Marius », déclinables en 3D, sous forme de sculptures, costumes, peluches ou structures gonflables.

Pourtant, à l’issue de cette dernière phase, le marché est déclaré infructueux. Le Cojop affirme aujourd’hui en avoir officiellement informé les trois finalistes par courrier, le 2 juin 2021, tandis que Steve Knafou se rappelle seulement un appel téléphonique, en début d’année.

Le Cojop explique surtout avoir signé un contrat de conception de sa mascotte avec W&Cie dès le 8 janvier 2021, c’est-à-dire trois jours avant la date accordée aux postulants pour remettre leur offre finale. « En parallèle du lancement de [la procédure à laquelle Mascotte Plus avait postulé], une idée de mascotte a émergé au sein des services internes de Paris 2024, qui a été développée en coopération avec la société W&CIE dans le cadre de [l’accord-cadre de 2020] », indique simplement le Cojop, pour expliquer cette collision entre les deux procédures.

De son côté, Steve Knafou explique avoir découvert « dans la presse », début 2022, que W&Cie avait conçu la mascotte des Phryges. Il estime avoir été lésé et soupçonne la filiale d’Havas d’avoir été « informée qu’elle se verrait confier le marché plusieurs semaines avant la date limite de l’appel à candidatures ».

Espérant un dédommagement, le fondateur de Mascotte Plus recontacte W&Cie en 2024, au travers de ses avocats, pour entamer une négociation chiffrée. Il réclame 800 000 euros d’indemnisation. Sollicitée par Mediapart, la filiale d’Havas estime que « les prétentions de la société Mascotte Plus sont infondées et abusives » et affirme avoir « travaillé sur la mascotte à la demande du Cojop dans un cadre régulier ».

La même mésaventure a été dénoncée par Sylvain Boyer, le premier entrepreneur ayant adressé une plainte au PNF en avril 2024. Lui aussi avait été retenu comme prestataire – sur la partie logo – de W&Cie dans un premier accord-cadre de 2019, avant d’être écarté de ce partenariat (tout en ayant travaillé à la conception de l’emblème et la typographie de l’événement, entre-temps) lors du second accord-cadre en 2020, comme l’ont raconté en détail Le Monde puis Les Jours. Sylvain Boyer ayant réclamé trois millions d’euros d’indemnisation, W&Cie a dénoncé « une stratégie de chantage, motivée par des manœuvres financières inadmissibles ».

À lire aussi

JO 2024 : pour LVMH, l’important, c’est de gagner 26 mars 2024

Au fil des mois, Sylvain Boyer a acquis la conviction que la filiale d’Havas avait été assurée dès le début qu’elle remporterait le marché, sans avoir besoin de ses compétences. Dès le mois de janvier 2019, un publicitaire lui aurait affirmé, d’après son témoignage, que sa « créa » allait être prise mais qu’elle serait « déployée par W ».

Dans sa plainte, Steve Knafou affirme pour sa part que son principal référent chez W&Cie a tenté de le dissuader de participer à l’appel d’offres spécifique sur la mascotte, à l’automne 2020, en « insinuant que W avait déjà sécurisé le projet ». Il a par ailleurs produit plusieurs enregistrements sonores de conversations téléphoniques ultérieures. Dans l’une d’entre elles, le 8 février 2022, son interlocuteur exprime sa crainte d’une « fuite » et son souhait que cette « histoire » soit « enfermée dans une boîte 4 mètres sous terre » : « Ça pourrait être très grave », craint-il au cours du même échange, « c’est le Cojo, c’est très grave ».

Cinq enquêtes en cours, des dizaines de millions d’euros de contrats suspects
 
Une  première enquête préliminaire avait été ouverte en 2017 pour des  soupçons de prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics,  favoritisme et recel. Cette procédure concerne les relations étroites  entretenues par Paris 2024 avec la société Keneo. Cette agence  d’événementiel sportif, cofondée par le directeur général du Comité  d’organisation (Cojop) Étienne Thobois, a bénéficié de plusieurs  contrats, comme l’avait révélé Mediapart. La société avait aussi recruté l’ancien conseiller aux grands événements sportifs à Matignon, avant d’être vendue.
Une  deuxième enquête a été ouverte en 2022 à la suite d’un signalement de  l’Agence française anticorruption des chefs de prise illégale  d’intérêts, favoritisme et recel. Elle porte sur des marchés passés par  le Cojop et la Solideo, l’établissement public chargé de la construction  des ouvrages olympiques. Ces investigations ont débouché sur plusieurs perquisitions, notamment aux sièges du Cojop et de la Solideo, le 20 juin 2023.
Une  troisième procédure a été ouverte en juillet 2023 pour des soupçons de  prise illégale d’intérêts, favoritisme et recel, concernant d’autres  marchés, notamment ceux de la cérémonie d’ouverture et du parcours de la  flamme olympique, dont Mediapart avait révélé les coulisses.  Dans le cadre de cette enquête, une seconde vague de perquisitions a  été réalisée le 18 octobre 2023 dans les locaux du Cojop et de plusieurs  prestataires, dont la société Ubi Bene, dont l’actuel directeur des  cérémonies de Paris 2024, Thierry Reboul, a été le dirigeant.
Ces  trois enquêtes portent au total sur une vingtaine de contrats, qui  représentent plusieurs dizaines de millions d’euros, d’après une source  judiciaire. Une quatrième procédure a aussi été ouverte en juillet 2023  pour des soupçons de prise illégale d’intérêts de la part de l’ancien  contrôleur budgétaire de la Solideo, un haut fonctionnaire dont  Mediapart avait révélé qu’il avait également été prestataire de cette structure.  Enfin, des investigations ont été déclenchées en février 2024 – pour  des soupçons de prise illégale d’intérêt, favoritisme et détournement de  fonds publics – concernant les conditions de rémunération de Tony Estanguet, président de Paris 2024 (270 000 euros bruts par an).

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Et vous, allez-vous faire dorer ou pas ?

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